Tandis que le maire, Jean-Pierre Gorges, présentait en Conseil municipal le programme de réaménagement du cloître Notre-Dame, les travaux de réaménagement de surface du pourtour de la cathédrale débutaient. Karine Dorange, adjointe en charge de l'Urbanisme et des Travaux, en rappelle les intentions.
Votre Ville : En quoi consiste le programme de réaménagement du pourtour de la cathédrale ?
Karine Dorange : Cette phase de travaux constitue la phase 1 du programme complet de réaménagement de l'espace que nous définissons comme celui de l'ancien cloître de la cathédrale. Elle consiste à prolonger les principes de réaménagement de l'espace public qui ont été conduits précédemment, depuis la rue du Soleil d'Or jusqu'à la place des Halles, en passant notamment par les places d'Estienne d'Orves, Billard, les rues des Changes et des Grenets.
Sur l'ensemble des espaces qui entourent la cathédrale, depuis la porte de l'Officialité jusqu'à la rue des Acacias (voir plan), nous allons faire disparaître le bitume et commencer à créer pour notre cathédrale l'écrin qui lui est dû. Comme pour les places que j'ai évoquées, un dallage de pierre va donc remplacer le bitume, et la distinction chaussée / trottoir s'effacer aussi, pour affirmer la vocation piétonne et patrimoniale de ce périmètre. En parallèle, nous allons dégager les façades des bâtiments des réseaux qui les encombrent.
VV : Un détail sur ce nouveau revêtement du sol ?
KD : En accord avec l'architecte des Bâtiments de France, qui veille à ce que la valeur patrimoine de la cathédrale ne soit pas altérée par des choix d'aménagement discutables, nous avons adopté un revêtement de grès de teinte claire, appliqué en dalles de longueurs variables, pour éviter un effet « carrelage ». La pierre aura reçu une finition flammée pour lui donner une propriété antidérapante.
Enfin, la suppression de dénivelé entre les trottoirs et la chaussée facilitera l'appropriation par les piétons de l'ensemble de l'espace, et offrira aux commerçants plus de place pour leurs terrasses et leurs étals, et constituera, lors des processions et évènements, un espace évènementiel plus grand et plus facile à parcourir. Plus que jamais, l'intention est de redonner aux piétons l'espace tout entier où chaque usager peut ainsi profiter sereinement de la beauté de notre patrimoine.
VV : Comment s'organisent les travaux ?
KD : Le réaménagement du pourtour de la cathédrale a commencé en janvier par la rénovation des réseaux souterrains secs et humides. L'intégration des réseaux électriques et de télécommunication dans le sol a aussi permis de soulager le périmètre de cette contrainte visuelle. Nous entamerons bientôt la pose de ce nouveau revêtement du sol, que nous conduirons par petits périmètres successifs pour éviter d'avoir une grande emprise de chantier qui constituerait une trop grande gêne pour tous, riverains, commerçants, visiteurs, etc.
Selon le principe d'une double progression du chantier depuis l'est de la cathédrale, ces aménagements se termineront par le parvis du portail occidental, ou plus précisément de la parcelle au sud-ouest du portail royal, où nos archéologues doivent mener des fouilles particulières. Ce chantier durera jusqu'en juin 2025, avec une pause durant les saisons touristiques. Je précise que, comme nous savons le faire, tous les accès riverains seront maintenus durant toutes les phases de chantiers.
VV : Quid des incontournables nuisances ?
KD : Nous veillons consciencieusement à réduire au maximum la gêne occasionnée pour les personnes qui résident ou fréquentent ce secteur de la ville. Tout au long des travaux, et quels que soient les périmètres d'interventions, les accès piétons seront maintenus. Nous avons une excellente maîtrise de ce genre de chantier. Les circulations automobiles seront restreintes par périodes et périmètres, selon les impératifs, mais nous savons aussi apporter les solutions qui seront nécessaires. Nous communiquerons d'ailleurs autant que nécessaire avec les riverains.