Après avoir enseignée pendant vingt ans le violoncelle et la musique de chambre, dont elle était la coordinatrice ainsi que des concerts externalisés au Conservatoire de musique et de danse de Chartres, Cécile De Hann a pris les rênes de l'institution, en mars.
C'est au conservatoire de Reims, sa ville natale, que Cécile De Hann découvre la musique. « Mon professeur de violoncelle était habité par la transmission. Il m'a appris la musique avec la donnée fondamentale que l'art est un partage, une relation à l'altérité. » À 17 ans, elle intègre le Conservatoire national supérieur de Lyon, et en sort huit ans plus tard avec plusieurs masters : interprète en violoncelle, musique de chambre, pédagogie et création contemporaine.
Cécile De Hann se produit en France et à l'étranger, puis emménage à Paris où elle collabore à de nombreux projets pluridisciplinaires : art plastique, théâtre, écriture… « Les arts se nourrissent les uns les autres. Un artiste se doit d'être ouvert aux autres disciplines. » Et puis l'aventure chartraine commence. « L'enseignement de la musique est très pointu. Il nécessite de préserver le répertoire, parce qu'il n'y a pas de présent qui ne soit le fruit du passé, tout en se tournant vers la création. »
La culture pour tous
Une philosophie que la directrice entend également appliquer dans ses nouvelles fonctions. « Je poursuis un cap qu'a su maintenir mon prédécesseur, Hervé Guignier. Le nombre d'élèves n'a pas chuté, au contraire, grâce notamment à des dispositifs auprès des tout-petits. Nous allons réfléchir à une communication la plus large possible pour que le conservatoire soit plus accessible et bénéficie d'une meilleure visibilité. Des élèves se destinent à devenir des artistes de haut niveau ; d'autres se veulent des amateurs éclairés qu'il est très valorisant de former.
Notre offre artistique et pédagogique est déjà variée et de grande qualité, pour tous : musique et danse classiques, jazz et musiques actuelles, création numérique, chorales, danse contemporaine… Nous aimerions mettre en place des résidences d'artistes, qui incarnent l'échange et la vitalité de la création. Les conservatoires doivent s'inscrire dans l'évolution du monde. Nous sommes des passeurs, traversés par des choses qui nous dépassent et que l'on transmet : un fil qui ne doit pas s'interrompre. »