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Désartificialisation : Chartres, au top de la nature en ville

Différents espaces végétalisés à Chartres : parc, prairie, jardinières et bords de route fleurisCadre de vie

20 juillet 2024

La Ville agit depuis 2001 pour transformer la cité tout en demeurant fidèle à son histoire et faire évoluer le cadre de vie des Chartrains. Construire l'urbanisme de demain, desserrer et moderniser des quartiers, adapter l'espace public en remettant l'humain au cœur de la ville, moderniser les services et équipements, tenir compte des nouveaux besoins et de l'évolution climatique… autant d'actions déployées avec le souci d'accorder à la nature toute la place qui lui est due.


Concilier la place du bâti à celle de la verdure, une mission dans laquelle la Ville s'engage depuis de nombreuses années pour intégrer la nature de façon harmonieuse à sa silhouette urbaine et à la structure de ses aménagements.

Chartres s'est développée en entretenant un lien étroit avec la nature. Le végétal est omniprésent et constitue un pan de son patrimoine : des jardins aux parcs ; des squares de quartier aux bords de l'Eure ; des boulevards aérés à la trame verte

Les plantations d'arbres, de fruitiers, d'essences végétales et de fleurissement prolifèrent partout.

Densifier au lieu d'artificialiser

D'après le ministère de la Transition écologique, entre 20 000 et 30 000 hectares subissent une artificialisation croissante en France, chaque année. Perte de biodiversité, risques d'inondation, absorption de CO2 dégradé… l'étalement urbain a des conséquences directes sur l'environnement. Pour lutter contre cette problématique, la loi Climat et Résilience (2021) impose aux collectivités un cap à atteindre : le « zéro artificialisation nette », d'ici 2050.

La densification urbaine constitue un autre levier de lutte. Elle répond à différents enjeux : équilibre démographique, réduction des déplacements motorisés, développement des transports collectifs, lutte contre l'étalement urbain et la consommation foncière. (Exemple à Chartres : mettre le cinéma en centre-ville a évité l'artificialisation de 10 ha en périphérie de la ville). La loi ENE (2010) permet aux Plan locaux d'urbanisme et aux Schémas de cohérence territoriale (SCoT) d'imposer un seuil de densité et crée des conditions pour les nouveaux secteurs à urbaniser.

Les opérations urbaines doivent assurer la continuité du parcours résidentiel, favoriser la mixité sociale, renforcer certaines centralités en favorisant la construction dans des quartiers existants, offrir une meilleure accessibilité aux transports en commun, réhabiliter des copropriétés et logements dégradés ou anciens.

Pour cela, la Ville dispose de différents moyens d'intervention : droit des sols (règlement du PLU) ; outils de planification (Orientations d'aménagement et de programmation) ou opérationnels (zone d'aménagement concertée…).

Aujourd'hui, chaque projet de construction intègre une composante paysagère et florale, un principe associé à la volonté de la Ville de bâtir un équilibre entre nature et ville, pour offrir aux Chartrains un cadre de vie apaisé.

De quoi parle-t-on ?

L'artificialisation des sols

Transformer un sol à caractère agricole, naturel ou forestier par des actions d'aménagement pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle est considéré comme de l'artificialisation. Elle amplifie le ruissellement de l'eau au détriment de son infiltration dans le sol et participe aussi à son érosion. Les conséquences possibles : coulées d'eau et risques accentuées d'inondation.

Le PLU et le SCoT ont notamment pour rôle d'identifier les terres et surfaces qui peuvent faire l'objet d'une urbanisation et les espaces qui doivent être préservés.

L'objectif « zéro artificialisation nette »

Pour redonner de la place à la nature, la loi Climat et Résilience fixe un projet ambitieux : le « zéro artificialisation nette » ou « ZAN » d'ici 2050 avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers d'ici 2031 par rapport à la décennie 2011-2021.

Cette trajectoire nationale sera déclinée progressivement dans les documents d'urbanisme (SRADDET, SCOT, PLU) avec des objectifs territorialisés pour tenir compte des besoins locaux. Au-delà de limiter la consommation de nouveaux espaces, il s'agit d'un enjeu global de résilience des écosystèmes. Plusieurs critères sont pris en compte : les efforts passés, les enjeux de préservation des espaces naturels agricoles et forestiers, les dynamiques démographiques et économiques…

La renaturation

La réinstallation de la nature en ville passe par des processus naturels ou avec l'intervention de l'homme à travers des opérations d'aménagement, de gestion des espaces et de sensibilisation des usagers. Les objectifs de la renaturation ne se limitent pas à la revégétalisation. Ils ont pour but d'assurer un retour de l'équilibre des sols, la création de corridors écologiques au profit de la faune et de la flore et de retrouver une interaction entre les espèces.

Remettre en eau, désimperméabiliser les sols et introduire des essences végétales sont autant d'exemples de formes variées de renaturation.

Artificialisé ou non ?

Les surfaces dites artificialisées

  • Les bâtiments agricoles
  • Les terrains de sport
  • Les terrains en chantier, les friches industrielles ou urbaines et les terrains à l'abandon
  • Les espaces bâtis
  • Les sols imperméabilisés (revêtement artificiel, asphalté ou bétonné)
  • Les surfaces d'infrastructure de transport ou de logistique
  • Les surfaces enherbées annexes aux activités industrielles ou tertiaires

Les surfaces dites non-artificialisées

  • Les espaces agricoles, y compris à l'état de friches
  • Les surfaces d'agriculture urbaine
  • Les plans d'eau naturels
  • Les parcs urbains végétalisés
  • Les boisements
  • Les carrières
  • Les espaces occupés par des installations agrivoltaïques

Les seuils de référence

Les espaces évoqués ci-dessus sont pris en compte à partir des seuils suivants :

  • 50 m² d'emprise au sol s'agissant des surfaces dont les sols sont imperméabilisés en raison du bâti ;
  • 2 500 m² d'emprise au sol pour toutes les autres surfaces (artificialisées ou non) ;
  • 5 mètres de large, s'agissant des infrastructures linéaires ;
  • Une surface végétalisée est qualifiée d'herbacée dès lors que moins de 25 % du couvert végétal est arboré.

Dossier Désartificialisation

Désartificialisation : « C'est affaire de développement, de bon sens et d'équilibre ».

Chartres, au top de la nature en ville.

Requalification urbaine : reconstruire la ville sur la ville.

Rénovation urbaine : des espaces verts à la place des parkings.

Projets urbains : liaisons douces.

Éco-Ville : « planter et végétaliser, c'est offrir une meilleure qualité de vie à chacun ».

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