Points noirs dans la ville, les friches urbaines et industrielles sont autant de surfaces pleinement artificialisées que la Ville remplace au fur et à mesure de ses projets. À la place, des équipements nécessaires à son développement et aux habitants naissent. Les ZAC du Pôle gare, du parc des Pastières et de l'Îlot Courtille en sont trois exemples symboliques.
Face à l'artificialisation des sols que provoquent les friches urbaines et industrielles, la Ville développe depuis plus de vingt ans des projets urbains sous la forme de zones d'aménagement concerté (ZAC) qui associent les équipements indispensables au confort des Chartrains et à son attractivité : logements, services, commerces, etc.
Pour chaque réalisation, elle accorde une place prépondérante à sa renaturation par des grands espaces paysagers et une végétation abondante, diverse et variée.
Pôle Gare
Avant sa transformation, le Pôle gare était installé sur une friche urbaine de 15 hectares, dédiée aux activités et infrastructures du transport ferroviaire. Entièrement artificialisée, cette surface a fait l'objet d'une opération de dépollution des sols préalable au lancement, en 2005, du projet de requalification urbaine du quartier sous forme d'une ZAC qui englobe les 32 hectares du site.
L'objectif : mettre en valeur le paysage du Pôle gare ; déployer le principe d'intermodalité ; l'enrichir par de nouveaux services et équipements, le tout en liaison directe avec le cœur de ville.
C'est avec cette ligne directrice qu'a été réaménagée la place Pierre-Semard, devant la gare, avec la volonté d'apaiser le cheminement des 10 000 voyageurs quotidiens. Sa végétalisation assure une continuité paysagère avec le centre-ville. Auparavant, elle était un simple point de convergence des flux. Elle est aujourd'hui une zone apaisée où les espaces plantés et le mobilier urbain créent un lieu propice à la détente.
En surplomb des quais, la passerelle relie le parvis à la plateforme multimodale – où cohabiteront bientôt bus, cars, et taxis – sous laquelle a été créé le parking Gare-Colisée. Depuis son ouverture en avril 2023, son taux de fréquentation démontre son attrait pour les usagers du train et les spectateurs du Colisée.
Comme pour chaque réalisation, la présence du végétal est centrale. Pour preuve, la toiture du complexe culturel et sportif dévoile un immense espace vert implanté en plein cœur de ville, qui s'étend sur 4 300 m². Ce jardin ouvert accueille 16 000 plantes et arbustes de 14 essences différentes. De fait, toutes les conditions ont été réunies pour y installer trois ruches. En butinant les tilleuls à proximité, les ronciers et aubépines le long des voies de chemin de fer et les fleurs de ville, les abeilles peuvent produire un miel de qualité.
Les projets immobiliers font aussi la part belle aux espaces paysagers. Le Parvis des Lumières, en lieu et place de l'ancien parking Effia, illustrera bientôt la nouvelle typologie des logements en ville : des habitats collectifs de taille moyenne avec de larges balcons et terrasses ouverts sur la ville.
1 425 m² d'espaces verts dont 800 m² de pleine terre sur les 5 312 m² du terrain et 73 nouveaux arbres seront installés. Ajoutons les pieds de façade végétalisés, les restanques paysagées et les haies arbustives, le jardin arboré du parvis intérieur… ces multiples présences végétales trancheront avec l'ancien visage de cet espace, autrefois artificialisé par du béton et du bitume.
Parc des Pastières
Situé entre la rue du Général Patton et la rue du Grand-Faubourg, le parc des Pastières est un modèle de réussite de la renaturation en ville, en pleine zone de densification. Ancienne friche militaire, le site était avant sa mue totalement artificialisé sur une surface d'1,7 hectare.
Aujourd'hui, il regorge de magnifiques espaces verts aménagés en cœur d'îlot et en pleine terre.
Le parc des Pastières est composé essentiellement d'arbres de grande envergure, de massifs fleuris de plantes vivaces, de gazons d'agrément et de massifs d'arbustes.
Entièrement autonome en gestion des eaux pluviales, il est aménagé d'un bassin paysager d'infiltration muni d'un puits d'infiltration, qui renforce sa désimperméabilisation.
Ici, le total de la surface désartificialisée est de 4 500 m², ce qui représente un gain de 26 % par rapport à la situation initiale.
Îlot Courtille
Opération majeure de requalification du boulevard de la Courtille, le projet de la ZAC Îlot Courtille s'étend sur une surface de 6,4 hectares. Logements locatifs et résidentiels, résidence hôtelière et résidence étudiante y ont vu le jour et se sont parfaitement intégrés au paysage de la ville.
Avant sa recomposition, le site de l'ancienne piscine était enherbé sur 15 % de sa surface.
Avec la construction de ce programme urbain, ce sont 45 % d'espaces enherbés qui ont été créés.
Dans le même secteur, la place Roger-Joly fait l'illustration d'un aménagement urbain réussi et apaisé. Située entre l'école Guéry et le collège Sainte-Marie, elle redéfinit le quartier. Le stationnement sauvage, la circulation difficile et les flux de véhicules mal gérés ont laissé place à de larges espaces piétons, des aménagements paysagers dotés d'une végétation abondante et des bancs publics au profit d'un meilleur partage des modes de déplacement, en toute sécurité.
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