Le printemps est de retour, accompagné par la promesse de belles journées ensoleillées. Ces premiers rayons sont essentiels pour permettre aux végétaux de sortir de leur long repos hivernal et ainsi observer leurs premières feuilles.
La régénération des arbres
Entre zones ouvertes et zones fermées, il n'y a pas de jaloux quand il s'agit de la régénération des chênes ! Ces derniers, répartis sur tout le Rigeard, ont leur descendance assurée, au regard de la quantité importante de glands en pleine germination sur le sol.
Il faut dire que les conditions sont plus que favorables pour leur permettre de pousser : soleil, pluie, matière organique… tout y est ! À cela s'ajoute l'aération naturelle du sol composé de feuilles et de mulch, et l'on obtient un milieu très propice à la croissance des futurs chênes. Ceux qui ne pourront pas pousser se transformeront à leur tour en matière organique et nourriront le sol.
Dans les zones refuges plus qu'ailleurs, ce sont beaucoup de jeunes baliveaux d'érables qui bourgeonnent, assurant la régénération des érables tombés à cause de la maladie de la suie.
Les plantes de strate basse
Les couleurs reviennent doucement mais sûrement ! L'un des avantages de l'arrêt des activités humaines sur le site, c'est la possibilité pour les plantes de se révéler au grand jour. En témoignent les grands tapis de plantes à bulbes et de vivaces dans plusieurs parties du sous-bois !
Parmi elles, l'anémone sauvage ou Anemone nemerosa, au feuillage subtilement découpé et à la fleur blanche délicate. Elle se présente principalement dans les zones refuges sous forme de tapis de taille parfois conséquente, malgré sa hauteur de 15 centimètres. Sa floraison durera environ 2 mois et laissera ensuite place à son feuillage durant tout l'été, avant de repartir en dormance l'hiver prochain.
Avec elle, la ficaire fausse renoncule (Ranunculus ficaria) est l'une des premières vivaces à avoir fleuri. Cette fleur de sous-bois et de lisière boisée est présente sans fausse mesure dans toute l'Europe. Elle possède une fleur d'un jaune éclatant avec un cœur jaune et vert tendre, qui se ferme le soir par temps humide.
Et nos jeunes plantations ?
En plus des arbres plantés l'hiver dernier, les équipes de la Direction du Patrimoine naturel ont planté pas moins de 1 000 bulbes dans les sous-bois et prairies.
Les essences ont été choisies sur la base des espèces déjà observées et de plantes typiques de sous-bois présentes dans les sous-bois alentour, notamment les cyclamens, jacinthes des bois, primevères officinales, perce-neige…
Les premières à fleurir sont les primevères (Primula veris), également appelées « coucous ». Elles sont facilement reconnaissables à leurs petites fleurs jaunes en corolle dressées sur une belle tige vert tendre, dont la hauteur atteint parfois 20 centimètres. Cette jolie vivace, bien que très présente dans les zones plus humides et ombragées, se retrouve également dans les clairières, et parfois même à proximité de sa cousine la primevère des jardins, aux couleurs plus vives et diversifiées.
Le mois prochain, nous aurons le plaisir de nous attarder sur la présence d'autres espèces végétales et sur de nouvelles observations de la faune du Rigeard !
