Pleinement engagées en faveur des personnes en situation de handicap, la Ville et plusieurs associations dédiées ont signé une nouvelle charte « Ville-Handicap », à l'occasion du Handi-village, le samedi 1er juin, place des Épars. Elle intègre des mesures plus fortes et renforce son objectif de promouvoir l'intégration dans la cité de toutes les formes de handicap.
En 2004, des réunions entre la Ville et les associations ont permis d'évaluer les attentes et les besoins des personnes en situation de handicap, aboutissant à la rédaction d'une première charte « Ville-Handicap ». La Ville a souhaité faire évoluer cette charte en accentuant l'engagement public sur cette thématique à travers de nouvelles mesures au profit de toutes les formes du handicap (mental, moteur, psychique, auditif, visuel) et des différentes attentes dans les domaines de la vie quotidienne (information, mobilité, transport, accès aux lieux publics, emploi, logement, enfance éducation, culture – sports – loisirs – vacances, vie à domicile, vie sociale…).
Un travail de concertation a été réalisé avec les associations de la Ville et du département pour aboutir à la rédaction d'une nouvelle charte, dont la signature a eu lieu lors de la 3e édition du Handi-village, en présence d'Élisabeth Fromont, adjointe en charge des Affaires sociales, du Handicap et des Personnes âgées et vice-présidente du CCAS de Chartres, de Lucie M'Faddel, conseillère municipale en charge de la charte « Ville-handicap » et administratrice du CCAS et des 19 associations cosignataires.
3 questions à Lucie M'Faddel
Votre Ville : Pour quelles raisons la Ville a-t-elle décidé de mettre à jour la charte « Ville-handicap » ?
Lucie M'Faddel : La première charte, signée en 2004, tenait compte des lois en vigueur à cette époque. Au fil du temps, elle est tombée en désuétude et la Ville a vu la nécessité d'enclencher une nouvelle dynamique avec les associations du champ du handicap. La commission d'accessibilité instituée par la loi pour l'égalité des droits et des chances en 2005 a prouvé son bon fonctionnement dans le cadre de nouveaux aménagements ou équipements. Toutefois, les associations ont exprimé leurs attentes pour développer l'accessibilité au-delà du bâti. Cela a coïncidé avec les projets que la Ville souhaitait valoriser. Fin 2023, des pistes de réflexion ont été lancées, suivies par des échanges avec les associations pour parvenir à la rédaction et à la signature de la nouvelle charte, organisée symboliquement lors de l'événement Handi-village.
VV : La charte institue un « Conseil Ville Inclusive » dans les instances nouvelles, quelle est sa fonction ?
LM : Cette nouvelle instance n'a pas vocation à remplacer la commission d'accessibilité, qui continuera de tenir compte avec les associations de la pertinence d'éventuels travaux d'aménagements.
Le « Conseil Ville Inclusive » est composé d'élus de la Ville, de représentants d'associations du handicap et de différents services selon la mission. Il aborde des thèmes plus larges et a pour objectif de répondre encore mieux à différents besoins. Le 4 avril, la première réunion du conseil a permis d'évoquer la question de l'accès aux équipements culturels de la Ville, dont la Méd'IAthèque. Le projet scientifique et culturel (PSC) des bibliothèques, présenté lors du conseil municipal de juin, a intégré des propositions faites à cette occasion par les acteurs associatifs présents.
VV : Quelles sont les attentes des personnes handicapées et des associations ?
LM : Loin d'avoir des demandes démesurées, elles souhaitent accéder le plus possible à des services de droit commun et aux différentes offres de la Ville : culturelles, événementielles, sportives… l'objectif est de leur donner le choix d'y aller sans que celui-ci ne soit empêché par des motifs d'inaccessibilité. L'accès pour tous, la solidarité, le soutien au quotidien, la lutte contre l'isolement… tous ces principes sont définis par la charte « Ville-handicap ». Signée pour une durée de 3 ans, elle fera l'objet d'évaluations régulières pour maintenir et améliorer ses initiatives.