Dans la continuité de son programme, la Ville a fait le choix d'offrir 1 000 arbres aux Chartrains qui possédent un jardin afin qu'ils participent à la végétalisation de la ville et à la préservation du patrimoine arboré. Focus dans ce numéro sur les deux essences distribuées, choisies pour leur faculté à s'épanouir en milieu urbain.
Jusqu'à fin février, les Chartrains ont eu l'opportunité de recevoir un arbre à planter dans leur jardin avec l'ambition de prolonger le programme « 1 000 arbres », qui a permis d'augmenter considérablement la part du végétal dans la ville. Les demandes ont été nombreuses et les bénéficiaires ont ainsi pu récupérer leur arbre, sur le site des Perriers.
L'Arbre de Judée
Petit arbre décoratif (6 mètres de haut en moyenne) à la floraison massive, précoce et originale, il marque et embellit le paysage par son esthétisme. Ses fleurs, très nectarifères et pollinifères, fournissent de précieuses ressources aux insectes pollinisateurs et notamment aux colonies d'abeilles, au printemps. Cet apport permet le développement du couvain, véritable atout pour la récolte de miel. Dans un verger, il favorise le développement de prédateurs contre les parasites tels que le psylle du pommier, du poirier ou de l'olivier.
Pourquoi à Chartres ?
Rustique, cette essence est adaptée au milieu urbain. Peu exigeante en termes de sol et de lumière, elle supporte à la fois la sécheresse et des températures inférieures à 20 degrés.
L'Arbre à soie
Petit arbre de la famille des légumineuses (6 à 12 mètres de haut) à la floraison estivale originale, il se distingue par sa valeur esthétique et la couleur rose de ses étamines, à cime aplatie. Doté d'un tronc lisse, brun clair à gris verdâtre, son bois dur peut servir en menuiserie.
Pourquoi à Chartres ?
Rustique, cette essence apprécie la chaleur et les terrains argileux tout en supportant des températures inférieures à 20 degrés.
Comment planter ? Les bons tuyaux
Pour assurer le bon développement d'un arbre et garantir sa pérennité, la plantation doit être idéalement réalisée entre mi-novembre et fin janvier en évitant les périodes de gel. Toutefois, un arbre en motte peut être planté jusqu'en mars. Dans tous les cas, certaines prescriptions doivent être respectées :
1 – Faire tremper la motte : Plongez le pot dans un récipient rempli d'eau et maintenez-le jusqu'à ce qu'aucune bulle d'air ne sorte. Cela permettra à l'eau d'arrosage de pénétrer plus facilement au cœur de la motte et d'éviter son dessèchement.
2 – Creuser le trou : Repérez l'emplacement au préalable, en prenant en compte la taille de l'arbre adulte et en assurant une distance suffisante des habitations et de la végétation environnante. Faites un trou d'un diamètre 2 à 3 fois plus large et 1 fois et demi plus profond que le pot.
3 – Dépoter : Sortez la plante de son pot et démêlez les racines pour éviter qu'elles ne tournent en rond et s'étalent ensuite dans le trou.
4 – Planter : Décompactez le fond du trou de plantation. Pour améliorer le drainage, recouvrez le fond d'une couche de matériau drainant type gravillons. Installez le plant bien droit et placez le collet (point de jonction entre les racines et le tronc) au niveau de la surface du sol (surface de la terre du godet à niveau du sol). Mélangez la terre avec du terreau ou du compost et remplissez le trou avec ce mélange.
5 – Tasser : Tassez la terre fermement, sans excès, avec les mains de préférence, pour ne pas trop la compacter.
6 – Arroser et créer une cuvette d'arrosage : Créez une cuvette d'arrosage autour du pied de la plante. Cela permettra à l'eau de bien se diriger vers la motte sans s'écouler de part et d'autre. Versez environ 50 litres d'eau à la plantation, pour que la terre adhère bien aux racines, même par temps humide. Dès la fin de l'hiver, veillez à arroser régulièrement les nouvelles plantations, au moins une fois par semaine jusqu'à l'automne suivant.
7 – Pailler : Protégez le pied de l'arbre avec du paillage d'une épaisseur maximum de 7 cm, réparti sur un rayon d'1 m, avec des matériaux organiques. Leur décomposition contribuera à apporter des éléments minéraux bénéfiques pour la croissance des plants. Le paillage limitera le développement des adventices et maintiendra l'humidité du sol.
8 – Tuteurer : Posez un tuteur en biais, face au vent dominant. Fixez l'arbre au tuteur avec un lien adapté pour ne pas blesser l'écorce. Les tuteurs doivent rester en place deux à trois ans, afin de laisser à l'arbre le temps de bien s'ancrer au sol. Il faudra veiller, en particulier au printemps et en septembre, à desserrer les liens pour ne pas gêner la circulation de la sève.