Sortir à Chartres
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Parcours permanent
Découvrez les œuvres du musée des Beaux-Arts de Chartres à travers son parcours permanent.
Histoire du palais
Le musée des Beaux-Arts de Chartres est établi dans l'ancien palais des évêques, situé au chevet de la cathédrale. Ce bel ensemble de bâtiments des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles et ses jardins sont classés Monument historique depuis 1906.
Du XIIe au XVIIIe siècle, le palais épiscopal occupé par des évêques successifs va subir de nombreuses transformations. Il se compose d'un vestibule, d'une salle à l'italienne, d'une chapelle ainsi que de chambres, visibles encore aujourd'hui.
- En 1792, à la Révolution, il devient bien national et est affecté à l'administration centrale du département.
- À la Restauration, sous Louis XVIII, le bâtiment retrouve sa vocation initiale de palais épiscopal.
- En 1905, la loi de séparation de l'Église et de l'État, en fait une propriété départementale.
- En 1938, le musée des Beaux-Arts de la Ville s'y installe.
- En 2017, le Conseil départemental cède les bâtiments à la Ville de Chartres.
Découvrez le musée salle par salle
La salle à l’italienne (2)
Cette salle, à la gauche du vestibule d'entrée, est nommée ainsi par son style Renaissance au décor sobre. Des balcons épousent tout son pourtour en hauteur et une voute orne le plafond. C'était un espace de circulation, dédié aux réceptions.
Vous y trouverez :
- Saint-Paul, sculpture de François Marchand
- La Croix aux moines
La chapelle (3)
Elle est édifiée sous l'épiscopat de Monseigneur de Fleury (1746-1780). L'architecture néo-classique, et la profusion de motifs sculptés d'inspiration baroque contraste avec la salle à l'italienne.
Les marbres de différentes tonalités composent un décor sur le sol très recherché, les roses sont un des emblèmes de la famille de Fleury.
Bienvenue au Palais : histoire et collections (4)
Cette première salle, qui était une partie de la salle à manger d'origine, présente l'histoire du palais. Un de ses tableaux emblématiques L'Entrevue du duc et de la duchesse d'Angoulême, peint par Garnier, relate leurs retrouvailles en 1823 dans le palais épiscopal chartrain.
Art du XVIIe siècle (5)
Cette pièce, ancienne salle à manger, présente une sélection de tableaux ayant été exécutés au XVIIe siècle.
L’un des chefs-d’œuvre du musée est la Sainte Lucie exécutée dans l’entourage de Francisco de Zurbaran vers 1630. Devant un fond neutre, la sainte est représentée en pied, les paupières baissées tenant d'une main la palme des martyrs et de l'autre un plat dans lequel sont posés ses yeux. De violents contrastes lumineux structurent cette figure, dont l’élégante toilette est mise en valeur par des couleurs délicates.
L’école française est représentée par des tableaux de Sébastien Bourdon (La délivrance de saint Pierre), Gaspard Dughet (Paysage) et Pierre Mignard (Le Mariage mystique de sainte Catherine).
Les écoles du Nord sont également présentes dans cette salle. La tabagie des singes de David Teniers le Jeune est une représentation zoo-anthropomorphique qui dérive de la thématique générale du singe comme image du mal et met en scène la futilité de certaines des activités de l'Homme. Paysage d'hiver au moulin à vent peint en 1600 par Roeland Savery est un précieux témoignage de l'âpreté de la vie rurale dans la région des Flandres. Les paysages de Jan van Goyen témoignent de l’intérêt, dans la première moitié du XVIIe siècle, pour la représentation du ciel et des effets atmosphériques.
Art du XVIIIe siècle (6)
Cette salle accueille quelques peintures à sujet mythologique ou religieux comme Pomone et L’Adoration des Bergers de Carle van Loo qui est l’un des chefs-d’œuvre du musée, ou encore une esquisse de Jacopo Amigoni pour l’église San Stae à Venise.
Les deux scènes de genre de Jean Baptiste Siméon Chardin intitulées Le Singe peintre et Le Singe antiquaire dépeignent les activités humaines de façon satirique sous une apparence simiesque, afin d’illustrer l’idée selon laquelle « l'art est le singe de la nature ».
Les nobles et les personnages aisés passent commande pour être peints. Ils sont vêtus de leurs plus beaux atours ou de vêtements qui témoignent de leur fonction, ce que l’on voit dans le Portrait de l’impératrice Catherine II par Vigilius Erichsen. C'est un indicateur de la mode qui court à cette époque. Le Portrait de la comtesse de Cluzel a été peint par Elisabeth Vigée Lebrun en 1779. Artiste excellant dans l'art du portrait, elle est la peintre officielle de Marie-Antoinette.
Enfin, quelques paysages de Hubert Robert (Vue de l’aqueduc de Maintenon) et Jean-Honoré Fragonard (Le Gué) viennent compléter l’ensemble, tout comme des vues de villes par Bernardo Belloto (La place Saint-Marc à Venise) et Antonio Joli.
XIXe siècle (7)
Le musée conserve aussi une collection de tableaux du XIXe siècle représentant des paysages ou des scènes de la vie rurale.
Avec l'arrivée du chemin de fer, des peintres paysagistes se rendent en forêt de Fontainebleau, et se regroupent afin de travailler « en plein air et d'après nature ». On parle de l'école de Barbizon, village proche de Fontainebleau. Ils seront les précurseurs de l'Impressionnisme (le musée ne possède pas de tableaux de cette période).
À la même époque naît le Réalisme, dont Gustave Courbet est le chef de file. Ce mouvement est caractérisé par la représentation de scènes populaires montrant la réalité de la condition sociale des ouvriers et des paysans. Il tranche avec l'Académisme des XVIIe et XVIIIe siècles.
Les tableaux Retour du marché de Constant Troyon comme Semailles d’automne d’Émile Michel représentent des scènes de vie à la campagne. On peut citer aussi Le Printemps de Daubigny et Cheval de Rosa Bonheur.
Salle Maurice de Vlaminck (8)
Cette salle est consacrée au peintre Maurice de Vlaminck qui a passé une partie de sa vie à Rueil-la-Gadelière en Eure-et-Loir. Elle rassemble des portraits, des paysages et des natures mortes.
Maurice de Vlaminck est un des chefs de file du fauvisme. Ce terme, né sous la plume d’un critique suite au Salon d’Automne de 1905, désigne un courant où prime l’aspect généreux, vif et spontané de l'emploi de la couleur et de la touche.
Vlaminck est également sensible au cubisme et à l’influence des arts premiers. L’artiste était d’ailleurs collectionneur d'objets africains. Les œuvres cubistes représentent des objets analysés, décomposés et réassemblés en une composition entre abstraction et figuration, comme si l'artiste multipliait les différents points de vue. Les formes géométriques sont très présentes. Picasso et Braque sont les grands représentants de ce mouvement.
Soutine et Derain (9)
Deux artistes sont présentés dans cette salle.
Le premier, André Derain, s'est illustré comme peintre fauve et a partagé une grande amitié avec Maurice de Vlaminck.
Le second, Chaïm Soutine est d’origine russe et arrive en France en 1912. Il fait partie avec Chagall et Modigliani de l'Ecole de Paris. Dans les années 1930, il réside à Lèves chez les époux Castaing. Il réalise plusieurs tableaux sur Chartres. Bien qu'il ne se réclame d'aucun courant, les couleurs flamboyantes et l'aspect torturé de ses œuvres ont amené la critique à le rapprocher de l'expressionnisme.
Le tableau Le Grand enfant de chœur de la cathédrale de Chartres exprime dans toute sa force son génie de coloriste et sa fascination pour les rouges et le blanc. La robe est un chef d'œuvre d'habileté.
Art sacré (10)
Dans la première moitié du couloir permettant de revenir vers la Salle à l’Italienne, sont présentées plusieurs œuvres d’art sacré. L’un des fleurons de cet ensemble est le « Gobelet de Charlemagne » même si cette dénomination relève de la légende et d'un anachronisme notoire. Pendant des siècles, ce verre syrien émaillé fut considéré comme un cadeau de Charlemagne à l'abbaye de La Madeleine de Châteaudun. À la Révolution, suite à la confiscation des biens de l'Église, le gobelet arrive en 1789 à la bibliothèque de Chartres puis en 1834, intègre les collections du musée municipal tout juste créé. Ce verre fascinant et de renommée est souvent exposé dans de prestigieuses expositions internationales à l'instar de celle au Metropolitan Museum of Art à New York (2016-2017).
Non loin de ce verre, l’on peut admirer de grandes statues de saints en bois polychrome, qui proviennent de France mais aussi de pays germaniques et qui constituent l’importante collection Béthouart léguée en 1933. L’une des plus belles pièces est la Sainte Catherine, sainte patronne des jeunes filles à marier, réalisée vers 1490.
Le mur qui fait face à ces œuvres accueille les douze apôtres en émail sur cuivre exécutés par Léonard Limosin entre 1545 et 1547 sur commande de François Ier. Cette origine prestigieuse est confirmée par l’initiale F visible sur les parties latérales et par la salamandre, emblème du roi, représentée en partie basse.
À la Renaissance, le support de l'émail est une plaque de cuivre sur laquelle on dépose de la peinture à base de pigments métalliques et que l’on passe au four. Suivant les métaux utilisés purs ou en mélange, on obtient une couleur différente. L'émail peint nécessite un travail couche par couche, et autant de cuissons qu'il y a de couleurs sur la plaque de cuivre.
Peintures du XVIe siècle (11)
Dans le prolongement des émaux, sont présentés plusieurs tableaux exécutés dans les Flandres et en Allemagne de la fin du XVe à la fin du XVIe siècle. L’on trouve ainsi deux beaux panneaux de l’école brugeoise révélant l’influence de Hans Memling, ainsi qu’une œuvre de Gillis van Coninxloo représentant Henri IV durant le siège d’une ville, Rouen ou Chartres.
Auguste Preault (12)
Une Tuerie, également appelée Fragment épisodique d’un grand bas-relief, est un chef-d’œuvre de la sculpture romantique. Ce grand bronze a été exécuté par Auguste Préault en 1834, et ne manqua pas de susciter de virulentes critiques.
Trésors de la collection océanienne (13)
Depuis le legs de la collection du Gouverneur Louis-Joseph Bouge en 1970, le musée conserve une singulière collection consacrée à l'art extra-européen et plus particulièrement aux cultures de l'Océanie. Des trésors de la culture des Îles Marquises, objets iconiques des productions polynésiennes, s’offriront à votre regard, dont l’énigmatique étrier d’échasse à la plastique si insolite, le tiki en basalte, la massue U’u ou les ornements d’oreille putaiana,.
D’un pas vous ferez un bond de plusieurs milliers de kilomètres à l’ouest pour atterrir en Mélanésie en découvrant la sculpture de bâton de grade du Vanuatu, les figures de masque et les bambous gravés Kanak néo-calédoniens et vous terminerez en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec l’imposant masque jipae fabriqué par les populations Asmat.
Fonds Henri Navarre (14)
Né en 1885 à Paris dans une famille d’architectes et décorateurs, cet artiste va dès 1903 s’intéresser à la sculpture. En 1924, il utilise le verre qu’il souffle dans un premier temps. A partir de 1932, il réalise des masques exécutés avec une technique très particulière, la majorité sont en effet issus à partir d’une sculpture dont il réalise un moule, le plus souvent en terre réfractaire.
Parmi les chefs-d’œuvre de cette salle, l’on peut citer un vase ambre foncé de petit format, ainsi qu’un vase monumental sur lequel six représentations de femmes apparaissent, leur réunion symbolisant la femme idéale.
Renseignements
Musée des Beaux-Arts
29, cloître Notre-Dame
28000 Chartres
Tél. 02 37 90 45 80
Courriel : musee.beaux-arts@agglo-ville.chartres.fr
Horaires
Le musée est en accès gratuit (exposition permanente et exposition temporaire) du samedi 23 décembre au dimanche 7 janvier, sauf pour les spectacles de Noël. |
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Ouvert :
- Les mardis, mercredis, vendredis et samedis de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
- Les jeudis de 10h à 12h30 et de 14h à 20h.
- Les dimanches de 14h à 18h.
Fermé :
- Les lundis.
Fermé exceptionnellement :
- Le 1er janvier.
- Les 1er mai et 8 mai.
- Les 1er et 11 novembre.
- Le 25 décembre.