Depuis 2001, le patrimoine bâti du cœur de ville s'est développé par de nouveaux projets d'équipements publics et de logements aujourd'hui bien intégrés à son environnement, porté par des architectes de renom dans le respect du style chartrain.
Hôtel de Ville et d'Agglomération
Programme conçu par les cabinets d'architecture Wilmotte & Associés et Trouvé-Tchépélev, l'hôtel de Ville et d'Agglomération est l'illustration symbolique d'un équipement qualitatif et moderne qui s'intègre au paysage médiéval du cœur de ville. Bâti à la place de l'ancien hôtel de Ville, ensemble de béton construit dans les années 60, il correspond davantage à l'esthétique du centre-ville, sans dénaturer sa richesse patrimoniale.
Les bâtiments vitrés entourent harmonieusement l'hôtel Montescot et mettent en valeur ce bâtiment daté du XVIIe siècle. À la fois performant et novateur, le pôle administratif est certifié HQE (haute qualité environnementale) par l'organisme Certivea. L'équipement est doté de dispositifs qui réduisent ses consommations énergétiques et l'impact de son bâti en ville : sondes géothermiques ; climatisation des systèmes informatiques ; pompe à chaleur ; enveloppe double peau et une toiture végétalisée de 1 000 m².
Cinéma Les Enfants du Paradis
Architecte d'exception, Rudy Ricciotti est à l'origine de la création d'un équipement unique : le cinéma Les Enfants du Paradis, sur le boulevard Chasles. En 2004, la Ville acquiert le bâtiment avec l'ambition de réaliser un complexe cinématographique de 5 000 m² en cœur de ville plutôt qu'en périphérie de la zone urbaine pour éviter d'artificialiser de nouveaux sols. Lors de la conception du projet, Rudy Ricciotti est retenu pour mettre en valeur la façade de style art Déco, datée de l'ancien cinéma, fin du XIXe siècle.
L'architecte a fait le pari de valoriser le patrimoine Art Nouveau de l'élément de façade subsistant et de le compléter par une façade ajourée : une résille de béton de fibres à ultra-hautes performances, qui habille et cache en même temps la structure du bâtiment et les logements qu'il accueille. Une première mondiale dont la technologie a été adaptée pour le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, à Marseille.
Aujourd'hui indissociable du paysage du cœur de ville, le cinéma est sublimé par le trompe-l'œil de sa façade latérale, hommage aux figures du cinéma qui posent sur les balcons d'un théâtre, tel une scène du film Les Enfants du Paradis.
Rudy Ricciotti a acquis par son style sa réputation internationale. Il est également l'auteur de l'Illiade, le nouveau parc des expositions de Chartres métropole situé sur le plateau nord-est, près de l'aérodrome et inauguré le 11 septembre dernier. L'empreinte esthétique du bâtiment, habillé d'une double-peau de béton projeté et texturé, lui confère un camouflage matérialisé par son impressionnant drapé. Surtout, l'Illiade obéit à la contrainte de préservation des cônes de vue sur la cathédrale. Ainsi, malgré son gabarit horsnorme, il ne fait pas obstacle au monument et s'intègre au paysage urbain.
Résidence Le Cinq
Inaugurée en octobre 2021, la résidence Le Cinq, située rue des Bouchers, comporte 43 appartements de 42 à 198 m².
Le site abritait auparavant un ensemble de bâtiments de bureaux, une galerie marchande datée du début du XXe siècle et un bâtiment patrimonial.
Symbole d'un nouvel art de vivre, la résidence accueille également des jardins et îlots végétalisés à la fois privatifs et dans les espaces communs. Calme et préservé, le site a conservé son caractère historique et le patrimoine existant demeure mis en valeur.
Résidence Olympia
Le programme Noël Ballay, dessiné par l'architecte Pascale Creux, comporte 55 appartements du T2 au T5 avec en rez-de-chaussée, l'espace pour 5 commerces.
Construite entre la rue Noël-Ballay et la rue Famin, la résidence fait face à la chapelle Sainte-Foy, comme un trait d'union entre les patrimoines historique et le moderne. Son insertion, toute en élégance, a été rendue possible par le respect des éléments du passé. Les pierres de l'ancien mur de ville ont été conservées, le découpage et la volumétrie des bâtiments ont été dictés par la typologie urbaine : façades de faible largeur, toitures à deux pans formant pignons et lucarnes, encadrement des baies. Les matériaux et les couleurs reprennent ceux déjà présents dans le cœur de ville.
