La nature n’aime pas le vide et le moindre espace de terre nu permet aux herbes dites spontanées de pousser. Pour maîtriser les espaces végétalisés, il convient d’intervenir : le paillage est l’une des façons d’empêcher l’herbe de pousser.
Si le désherbage ou le binage peuvent également être des solutions, le paillage est un moyen de lutte efficace contre l’enherbement de nos espaces.
Les avantages d’un paillage
Le paillage a d’abord une action sur le sol mais la plante en tire aussi un bénéfice :
- il réduit l’arrosage en limitant l’évapotranspiration et régule les écarts de température du sol ;
- il limite le développement des herbes en bloquant la germination ;
- il évite la battance du sol (compactage naturel par la pluie) ;
- pour un paillage organique, la décomposition de matière améliorera la qualité du sol.
Les différents paillages
Les paillages peuvent être classés en trois catégories :
les organiques : ils sont biodégradables mais demandent à être remplacés régulièrement. Dans cette catégorie se retrouve la paille, les feuilles mortes, les broyas de bois, l’écorce de pin, les cosses de cacao, les paillettes de lin, chanvre et miscanthus…
les minéraux : ils n’ont pas d’action sur le sol mais sont extrêmement durables dans le temps. Ils présentent aussi une grande palette de coloris et sont très décoratifs. Parmi eux se trouvent la pouzzolane, l’ardoise, la brique concassée, les gravillons ou les galets ;
les tissés : la toile végétale et le film plastique sont surtout utilisés au moment de la plantation. En talus, ils limitent le ravinement et couvrent de grandes surfaces.
Rien n’empêche de mixer les méthodes, recouvrir un paillage tissé avec un paillage organique ou minéral pour améliorer l’esthétique : c’est la multitude de paillages qui permet en réalité de s’adapter à tous les lieux et d’obtenir de bons résultats.
La mise en place
Le paillage est possible sur des massifs, des pieds de haies, le pourtour d’un arbre, sous une clôture, en talus… Il convient de décaisser la zone à pailler sur 8 à 10 centimètres d’épaisseur avant une plantation. Lors d’une intervention sur un massif existant, creuser sur l’ensemble de la surface n’est pas toujours possible. Dans ce cas, la terre doit être retirée sur la périphérie pour maintenir le paillage en place.
Les paillages et leurs couleurs font généralement contraste avec les plantes et participent ainsi à embellir les espaces verts.
Et à la ville ?
La ville utilise principalement de l’écorce de pin (180 m3), de la plaquette de peuplier (300 m3), de la paillette de miscanthus (300 m3) et du broya de bois (issu de l’entretien des espaces verts : environ 100 m3), et pour le paillage minéral de la pouzzolane (30 m3). La toile végétale est aussi utilisée (500 m²).