Le futur parc de stationnement du Pôle Gare sort de terre. Un ouvrage dessiné pour répondre à des attentes multiples, comme l'ont rappelé Jean-Pierre Gorges et Michèle Salvadoretti, directrice générale de Q-Park France, lors de la cérémonie de la première pierre.
Ce sont à présent deux grands chantiers qui étirent leurs lignes face à la gare de Chartres : celui du complexe culturel et sportif de Chartres métropole et celui du futur parc de stationnement Q-Park.
La concomitance n’est bien entendu pas accidentelle : les ouvrages sont complémentaires entre eux, et eux-mêmes complémentaires de la gare et de sa passerelle piétonne.
Le 10 novembre, la pose de la première pierre du parking de stationnement a été l’occasion de mettre en évidence combien ce nouveau parc de stationnement constitue une « brique » centrale du réaménagement du quartier gare, mais aussi un nouvel élément de la transformation du centre-ville chartrain.
Comme le rappelait Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres : « c’est à partir de 2001 que nous avons commencé à poser les principes de la mue du cœur de ville, pour valoriser et animer le patrimoine et le rendre aux piétons. Un cœur de ville piétonnier, c’est un cœur de ville où les commerces peuvent prendre toute leur place, et les passants leurs aises. On pense immédiatement aux terrasses qui fleurissent avec les beaux jours, mais aussi à la quiétude des parents qui voient leurs enfants se promener avec eux dans la rue, sans s’inquiéter des voitures. En cela, notre volonté de « cacher » la voiture apaise la ville. On la cache, mais on ne la chasse pas de la ville. Elle est visuellement moins présente dans les rues et à proximité de nos bâtiments et monuments, mais nous lui réservons en revanche davantage de place dans les niveaux souterrains des parkings. Cette offre de stationnement a permis de transformer notre ville depuis vingt ans ; et ce sera encore particulièrement vrai pour ce quartier qui a toujours été très conflictuel en matière de stationnements et de circulations. »
Jean-Pierre Gorges et Michèle Salvadoretti posant la première pierre du parking du Pôle Gare.
Contribuer à installer l’intermodalité en connexion avec la gare
L’intermodalité, qui consiste à organiser et connecter les modes de transports entre eux, constitue le cœur du programme Pôle Gare.
Sa mise en place intègre déjà le réaménagement des rues voisines de la gare et de la place Pierre-Sémard, le déplacement de la gare routière et la réorganisation des flux des cars Remi et des bus Filibus, et l’ouverture de la première aire de dépose minute et de station taxis. Ce parking vient la compléter.
Il proposera une nouvelle offre de stationnement, pour les usagers du train bien sûr comme pour ceux qui viennent chercher leurs proches ou les accompagnent au départ, mais aussi pour les résidents du quartier et les clients des commerces et des services alentours.
« Ceux qui combattent la voiture en voulant la faire disparaître des villes n’ont pas compris notre époque, observe Jean-Pierre Gorges. Il faut plutôt s’engager à la rendre plus propre, moins bruyante, plus discrète, et lui donner les bonnes solutions d’intégration dans la ville. Et ceci vaut pour toutes les formes de mobilités. On pourrait schématiser en se représentant que l’homme moderne n’a plus seulement une tête, deux bras et deux jambes, mais une tête deux bras, deux jambes et des roues. »
Offrir des ressources au quartier gare
Ce nouveau parc de stationnement, par son emplacement et son intégration dans le Pôle Gare, s’inscrit pleinement dans le principe d’interdépendances – ou d’inter-utilités – des différentes composantes du réaménagement du Pôle Gare.
Ainsi, il permettra indirectement de créer des logements et des commerces là où se tient actuellement le parking Effia, voué à disparaître.
En surface, il soutiendra la future gare routière, à partir de laquelle les voyageurs n’auront que deux pas à faire pour rejoindre des trains, via la passerelle et ses ascenseurs, en toute sécurité et facilité.
Enfin, le soir, il accueillera les spectateurs des rencontres sportives et événements culturels de la future salle de spectacles de Chartres métropole.
« Notre logique de complémentarité des équipements est pleinement partagée. C’est parce que notre complexe culturel et sportif bénéficiera de cette intermodalité que la Région contribue à son financement. Cet équipement, nous aurions pu le poser dans les champs, comme certains voulaient que nous le fassions, déjà, pour notre cinéma. Cela nous aurait coûté peut-être 10 millions de moins pour sa construction, mais un à deux millions de plus pour créer les accès et garantir son bon fonctionnement, sans compter des charges annuelles plus lourdes. Ce que nous constatons, c’est que notre programme de réaménagement Pôle Gare fait aujourd’hui référence en France. La SNCF elle-même, qui travaille au développement de quartiers d’autres gares, étudie comment nous l’avons conçu. »
Construire, exploiter et intégrer
Q-Park est présent à Chartres depuis le premier chantier de parking, celui du cœur de ville, qui a démarré en 2003. Cette permanence de l’opérateur tient bien sûr à son savoir-construire mais aussi, comme l’exprime Jean-Pierre Gorges, à sa compréhension des attentes et des contraintes de la ville et au bon niveau de qualité d’exploitation de ses parkings.
Michèle Salvadoretti, directrice générale de Q-Park France, résume cette volonté : « ce nouveau parc de stationnement s’inscrit dans le projet de territoire de Chartres comme les précédents l’avaient déjà fait. Par sa conception semi-enterrée, il se fait discret dans la ville et va jusqu’à en interpréter l’une des valeurs patrimoniales, le vitrail en l’occurrence, par la façade en résille de vitraux qu’il ouvrira sur la ville. Par ailleurs, il intègre nos normes de confort les plus actuelles : des chenaux d’accès bien dimensionnés pour les véhicules, des espaces intérieurs qui respirent, un système de vidéosurveillance qui viendra compléter le maillage de vidéo-tranquillité déjà implanté sur le périmètre de la gare, et un service d’accueil et d’entretien opéré par un personnel chartrain ».
Se fondre dans la ville et offrir une vraie place à la voiture donc, mais aussi accompagner l’ambition éco-ville de Chartres : « ces 1 086 places de stationnement qui viennent en plus des 2 600 créées depuis 2003 prennent en compte les nouveaux besoins des mobilités actuelles, puisqu’elles intègrent notamment un nombre évolutif de places pour les véhicules électriques avec bornes de recharge, et de places pour les automobilistes à mobilité réduite », ajoutait Mme Salvadoretti.