Face aux assauts de nuisibles, le service des Espaces verts se tournent vers de nouvelles méthodes de lutte alternative. Explications.
Pour faire face efficacement aux attaques inédites d’insectes comme le charançon et l’altise contre les crucifères, le service fleurissement des Espaces verts va faire l’acquisition de filets à mailles minuscules.
Mais ce service s’est aussi lancé depuis 2017 dans la Protection biologique intégrée (PBI), qui consiste à combattre un organisme nuisible par l’utilisation de mécanismes naturels appartenant soit au règne animal, comme des larves et des insectes, soit au règne végétal, ou qui en dérivent. Un moyen aussi de palier l’interdiction des produits chimiques.
La PBI n’a pas pour objectif d’exterminer totalement les ravageurs mais de les limiter afin que les plantes puissent pousser sans problème. Il faut aussi veiller à ne pas utiliser de produits traitants incompatibles avec ces auxiliaires.
Parmi ces méthodes alternatives, les Espaces verts commencent à traiter avec des produits naturels qui sont au départ plus des répulsifs que des insecticides, comme l’ail piment (deux applications en trois jours).
Inventivité et prudence
L’utilisation de purins, utilisables en engrais mais aussi en répulsif, va également se généraliser. A l’image du purin de fougère, qui est un puissant répulsif pour les pucerons ou les cochenilles. Certains de ces purins contiennent beaucoup de silice, qui a pour vertu de stimuler les défenses des plantes et de les protéger.
L’évolution des températures et l’arrêt des produits chimiques, notamment ceux néfastes pour les abeilles, obligent les équipes à faire preuve d’inventivité et de prudence. Même des produits 100% naturels comme la pyréthrine, qui se dégradent très vite et ont donc beaucoup moins d’impact sur les auxiliaires, ne sont utilisés qu’en ultime recours. On leur préfère à présent la PBI.