Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Décembre 2023
Tribune « Chartres Écologie »
BÉTON ARMÉ
Inexorablement, quartier après quartier, la bétonneuse est en action à Chartres. Aucun jardin, aucun arbre ne résiste au système imposé par la majorité : à savoir une densification de la ville, facilitée par un Plan Local d’Urbanisme qui ne fixe aucune règle permettant la préservation de la pleine terre, c’est-à-dire des espaces de jardin où peuvent pousser des arbres. Un jardin peut ainsi être entièrement bétonné pour y réaliser les parkings souterrains des nouveaux immeubles. Le saupoudrage de 40 cm de terre sur une dalle béton est considéré par ce PLU comme du « jardin ». Cette artificialisation à outrance provoque de nombreuses problématiques : d’abord aucun arbre ne pousse naturellement sur du béton ou sur quelques centimètres de terre, ensuite viennent des difficultés de ruissellement, des îlots de chaleur et une déstructuration complète de quartiers. Ils perdent leur identité, par la construction d’immeubles toujours plus hauts qui offrent de nombreuses vues directes sur les jardins des riverains.
En résumé, il s’agit d’une réduction de la qualité environnementale qui entraîne une perte de qualité de vie dans beaucoup de quartiers. Ainsi, de nombreuses opérations de promotion immobilière fleurissent ou sont en projet partout dans la ville d’où une aggravation de la circulation routière.
Grand Faubourg, quartier de l’Epargne, Rechèvres, rue Parmentier, rue du Faubourg Saint-Jean, la Roseraie, secteur Drouaise/Croix Jumelin, rue des Petites et Grandes Filles Dieu, ruelle du Grand Sentier, boulevard Foch, place Morard, plateau Nord-Est, Madeleine, où un parc d’un hectare et un espace vert de 5 000 m² sont menacés, Beaulieu, Saint-Brice, Chanzy-Comtesses, Courtille… Il serait d’ailleurs plus simple de citer les quartiers qui échappent au processus implacable de bétonisation ! Si certains projets sont stoppés, par la mobilisation de riverains et d’associations, la plupart arrivent à leur terme.
À cela s’ajoute les grandes opérations d’aménagement, à commencer par les boulevards, tous bétonnés en profondeur, et les grands équipements publics : le pôle gare est devenu un énorme blockhaus, partout : un sol bitumé et des superstructures de bétons. Stratégie gagnante de cette majorité. Sans oublier le parc des expositions en béton, recouvert d’un drapé de béton ! Désormais, les risques pèsent autour de la cathédrale : la bétonisation du jardin de l’Evêché et de l’esplanade.
Tout cela bénéficie aux promoteurs et aux décideurs eux-mêmes qui ont dégainé leurs armes. Des sociétés d’économie mixte dirigées par les adjoints au Maire ont été créées spécifiquement : Chartres développement immobilier pour la promotion immobilière, Chartres aménagement pour les équipements. Plus ils bétonnent, plus leur activité prospère, au mépris des riverains.
En 25 ans de pouvoir, la majorité pourra se vanter d’un bilan de millions de tonnes de béton. Lors des prochaines échéances municipales de 2026, vous aurez le choix de stopper cette stérilisation sans précédent de notre ville, et de sauver les espaces vivants qui peuvent encore l’être. Nous saurons proposer un projet alternatif qui préserve sans figer. Un projet auquel vous participerez. Un projet responsable.
Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu
Courriel : contact@chartresecologie.fr
Facebook : @chartresecologie
Tribune « Chartres à Gauche »
QUEL MUSÉE POUR QUELS PUBLICS ?
En 2017, la Ville de Chartres a acquis le musée des Beaux-Arts, anciennement palais épiscopal. Des bâtiments sont en piteux état et certaines des œuvres, dans les collections, dans une situation catastrophique. Leur restauration va demander des années. Aujourd’hui seulement 0,6% du fond est exposé, pour une surface d’exposition diminuée des 2/3 en 25 ans. Il faudra trouver une stratégie d’organisation optimale pour augmenter le nombre de présentations, compte-tenu de la nécessaire rénovation des bâtiments.
En mars 2021, un conservateur du patrimoine a été nommé. Il propose un projet scientifique et culturel, lequel sera voté au conseil municipal de décembre. Il inventorie, trie, propose des parcours de visite, présente des expositions temporaires pour attirer de nouveaux publics et fidéliser celui qui existe déjà. *
La feuille de route qui lui a été proposée demande de « développer une activité culturelle en cœur de ville, fondée sur des équipements complémentaires et fortement connectés, mettre ces équipements au service de la population et, en corollaire, susciter une identification de la population à ces équipements, pour, enfin, développer l’activité touristique. » « Activité touristique » « cœur de ville », qu’est-ce à dire ?
Sans doute faut-il travailler à la popularité du musée, mais le but final ne peut être d’en « développer l’activité touristique ». Le tourisme est une activité importante, qui n’est pas incompatible avec des missions de service public. C’est l’objectif prioritaire d’un musée des Beaux-Arts d’accueillir les publics les plus larges dans des conditions financières acceptables par tous, de développer information et éducation populaires, donc de faciliter l’accès à ce bien fondamental qu’est la culture. Ce n’est pas nécessairement ce que visent des activités touristiques, qui doivent apporter des revenus supplémentaires à la ville.
La population de toute l’agglomération est concernée. Tout le monde a besoin d’apprendre, de comprendre ce qui est exposé. Plus la connaissance est grande, plus le plaisir est grand, plus on reviendra au musée.
Pour cela, il faut développer largement le personnel d’accompagnement et d’information. Or depuis presque 20 ans, ce personnel a été réduit drastiquement. Pour faire des économies, sans nul doute !
L'éducation artistique et culturelle est une priorité conjointe des ministères de la Culture et de l'Éducation nationale. Les écoles et les bibliothèques sont un premier public. S’il y avait une véritable politique de démocratisation culturelle et de bien-être social, le musée des Beaux-Arts pourrait élargir son audience actuelle auprès de tous les habitants, pas seulement ceux du « cœur de ville ».
Jacqueline Marre : jacqueline.marre@ville-chartres.fr
Boris Provost : boris.provost@ville-chartres.fr
Tribune de l'opposition sans étiquette
NON AU MUSÉE DE LA FOUILLE !
Le musée de la fouille est de retour ! Enterrée en 2019, l’idée d’un musée de la fouille archéologique sous le parvis de la Cathédrale revient. Le clou de ce musée ? Exposer une fouille permanente, « comme à Jérusalem », peut-on parfois entendre.
A quoi servirait ce musée de la fouille ? Creuser un trou gigantesque devant la Cathédrale, ce qui a déjà été fait par Georges Lemoine, en priant pour trouver autre chose que ce qui n’a pas déjà été trouvé à l’époque, en 1993 ? Aucune chance que ce trou – de mémoire - parvienne à intéresser le million de visiteurs annuels qui viennent s’extasier devant le tour de Chœur, le labyrinthe ou les vitraux de notre Cathédrale.
Combien coûterait ce musée de la fouille ? Le montant de 30 M€ est évoqué, mais il est probable que l’ensemble, gigantesque, grimpe autour du double – comme au demeurant l’échappée belle des coûts de la Mairie, ou du Colisée…Tout ça pour un musée où on ne sait même pas ce qu’il y aurait d’exposé ! C’est un peu comme si on ouvrait le Louvre en espérant trouver la Joconde dans ses fondations.
Creuser et recreuser un trou devant la Cathédrale, tel un Shadok, c’est mettre en danger l’attractivité de notre Cathédrale, notre fierté à tous les Chartrains !
Ce musée de la fouille sur le parvis, il est inutile, ruineux, et dangereux. Il y a tellement mieux à faire à Chartres, que mettre des millions d’argent public dans ce trou. Un parvis plus esthétique, oui. Des Jardins de l’Evêché rouverts et réaménagés, bien sûr. Une foire’fouille sous le parvis, non !
Ladislas Vergne : ladislas.vergne@ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
TERRITOIRE D’INDUSTRIE, FIERTÉ ET OPPORTUNITÉ
Notre agglomération a été officiellement reconnue comme un Territoire d'Industrie. Cette désignation n'est pas simplement un titre honorifique, mais plutôt une opportunité extraordinaire qui ouvre de nouvelles portes pour le développement économique et la prospérité de notre cité.
Cette labélisation témoigne d’une reconnaissance des forces de notre territoire pour jouer un rôle clé dans la croissance industrielle de notre nation.
Cette désignation ne doit pas seulement être perçue comme un symbole, mais comme une invitation à l'action. Être un Territoire d'Industrie apporte une série d'avantages et de ressources qui peuvent être investis judicieusement pour stimuler notre économie locale. Les programmes d'accompagnement, les financements spécifiques et les partenariats potentiels représentent autant d'opportunités qui peuvent catalyser le développement industriel essentiel à la France.
Cette évolution va permettre de répondre aux enjeux de croissance de nos industries pharmaceutiques, cosmétiques, etc. Tant d’enjeux pour lesquels la collectivité devra être au rendez-vous pour créer le cadre de vie idéal pour cette croissance. C’est pourquoi, nous serons toujours présents pour soutenir toutes les décisions municipales qui favorisent ce développement et cette attractivité indispensable pour notre territoire.
Ce mois de décembre sera l’occasion pour toutes et tous de passer un moment festif auprès de nos proches. Ce sera l’occasion de profiter de la magie de Noël qui va s’emparer des rues de Chartres et de vivre l’instant présent. Ces festivités, bien plus que des événements, représentent des instants de partage, d'amour et d'espoir. Que cette période nous rappelle l'importance de la solidarité et de la bienveillance envers toutes et tous.
Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année !
Vous souhaitez nous faire part d'une interrogation, d'un problème ou tout simplement échanger avec nous, n'hésitez pas nous contacter par mail aux adresses ci-après :
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Tribune de la majorité
C’EST NOËL ! ALORS RÊVONS UN PEU…
Les quelques éclats du dernier Conseil municipal ne nous ont pas surpris. Cette année encore, la fameuse trêve de Noël restera un songe creux pour certains… Mais comme disait l’autre, « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer… »
A chaque Conseil, depuis 2001, nous reprenons à notre compte le slogan bien connu de nos adversaires : « ce n’est qu’un début, continuons le combat. » Mais selon une perspective toujours positive. Améliorer la vie quotidienne des Chartrains et construire l’avenir de Chartres n’est pas une mince affaire. Alors, nous tâchons chaque jour de « transformer Chartres en restant fidèle à son histoire ». C’est notre devise, notre engagement, notre signature.
Mais comme c’est Noël, rêvons de dialoguer un jour avec des oppositions également positives.
Qui nous apporteraient des idées concrètes et étayées sur la manière d’adapter votre Ville à l’évolution de vos besoins, sociaux, énergétiques, économiques, etc.
Qui, au lieu de brandir l’Apocalypse à tout bout de champ, proposeraient des solutions autres que la « décroissance » : l’évolution climatique cesserait d’être une dictature façon « quand les pelouses remplaceront les villes tout ira beaucoup mieux ». Mais pour qui ?
Qui suggèreraient que trois marronniers c’est bien, mais que mille nouveaux arbres ce sera mieux.
Qui trouveraient peut-être intelligent de réduire les heures d’ouverture de la médiathèque pour l’adapter aux nouveaux médias et aux nouveaux usages qui, de toute façon, s’imposeront. Et qu’ils ne votent pas contre. Qu’il serait de bon sens d’élargir les heures d’ouverture du Musée des Beaux- Arts, puisque les personnels sont là, et d’abord pour vous accueillir. Et qu’ils ne votent pas encore contre ! Vous comprenez ? Verts de rage ? Rouges de honte ? Choisissez. Ayons pitié : après tout, ce sont les couleurs de Noël….
Qui conviendraient que la seule manière de « désartificialiser » les sols dans les quartiers, c’est de construire de nouveaux immeubles plus modestes et mieux isolés, dotés de stationnements en sous-sol, plutôt que de perpétuer d’immenses parkings de surface laids et saturés. Ou alors ils nous diraient pourquoi, à refuser les espaces verts rendus possibles à nouveau, ils préfèrent à ce point le bitume au béton ? A moins qu’ils ne rêvent de jardins suspendus ou d’espaces verts éclairés en sous-sol, façon fermes artificielles de cannabis... légalisées rassurez-vous, et alimentées par des éoliennes furtives implantées d’autorité sur chaque balcon !
Qui soutiendraient les recherches de nos archéologues, car « l’avenir appartient à celui qui aura la mémoire la plus longue », et qu’il n’est pas tant de villes deux fois millénaires en France. Autrement, les Français et les autres n’aimeraient pas tant notre histoire !
Bref, qui développeraient une vision de Chartres moins riquiqui ! Mais au fond, on l’a compris, tout ce qu’il y a de raisonnable dans ce qu’ils voudraient faire, nous le faisons déjà. Ressentiment….
Certes, nous pouvons toujours faire mieux, mais au moins nous développons une ambition pour Chartres.
Joyeux Noël à tous !
Les élus de la majorité municipale