Votre mairie – Ses grands projets
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Avril 2024
Tribune « Chartres Écologie »
REOUVERTURE DU RIGEARD : LE VŒU PORTE PAR CHARTRES ÉCOLOGIE AU CONSEIL MUNICIPAL DU 21 MARS 2024
Le site du Rigeard, poumon naturel chartrain de 4 ha, était très apprécié des élèves et des enseignants qui y réalisaient leurs sorties nature, mais aussi de générations d’enfants qui y ont construit de bons souvenirs de vacances entre cabanes, jeux et animaux. Il a brusquement été fermé juste avant l’été 2023 au titre de la sécurité des occupants en raison de désordres structurels sur le bâtiment situé le plus au nord du site. Pourtant la dégradation bâtimentaire du site n’était pas un scoop et la majorité a décidé, depuis des années, de ne pas investir en études ou en réparations malgré les autorisations de programme votées par le conseil municipal.
Le document d’orientation budgétaire présenté au conseil municipal du 21 mars fait état de la programmation de 16 millions d’euros entre 2024 et 2026 pour lancer la création du musée souterrain projeté sous l’esplanade de la cathédrale.
Il nous semblerait préférable de consacrer une partie de ces moyens aux travaux nécessaires au Rigeard pour que les enfants puissent retrouver le plaisir de fréquenter le lieu.
C’est pourquoi nous avons déposé ce vœu lors du conseil municipal du 21 mars, par lequel nous demandons :
- Le lancement d’une étude de programmation concrète et concertée pour le fonctionnement provisoire puis l’avenir à long terme du site
- La réalisation d’un large et impénétrable périmètre de sécurité clôturé autour du bâtiment instable
- La réouverture de tout le reste du site du Rigeard, y compris les autres bâtiments
- L’installation sans tarder et à moindre frais de structures d’accueil provisoires et ludiques de type Yourte d’une capacité suffisante pour l’accueil abrité des groupes,
- Le retour des activités et de l’accueil des élèves sur ce site dès l’été 2024 afin que les familles chartraines puissent retrouver la qualité d’un accueil au contact des espaces naturels
- Le provisionnement budgétaire permettant de réaliser les travaux structurels nécessaires à la réparation du bâti, à la reconfiguration durable du site puis à sa réouverture totale au public.
De même, plutôt que ce musée souterrain inutile, nous préfèrerions que soient engagés les travaux préalables à la réouverture des jardins de l’évêché sans attendre la réalisation d’un parking anachronique (le premier projet a été dessiné en 1962 !), pour le bien des Chartrain.es et des touristes.
Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu
Courriel : contact@ chartresecologie.fr
Facebook : @chartresecologie
Tribune « Chartres à Gauche »
DE LA TERRE A L’ASSIETTE
Depuis décembre 2023, les agriculteurs manifestent. Les revendications ne sont pas les mêmes entre les différents syndicats agricoles, mais il y en a une qui fait l’unanimité : « pouvoir vivre de son travail ». Comment des politiques territoriales peuvent-elles contribuer à soutenir cette revendication ?
Il y a de nombreuses façons de le faire. Certaines sont contenues dans le Plan Alimentaire Territorial de Chartres Métropole, le PAT, plan d’actions sur cinq ans, 2024-2029 . Il faut saluer la qualité de ce travail, mais il reste quelquefois ambigu dans sa volonté de ne fâcher personne.
La loi EGALIM, promulguée en novembre 2018, exige de travailler à « une alimentation saine, durable et accessible à tous ». Le PAT s’y conforme, en souhaitant passer d’une agriculture « polluante, intensive » à une agriculture « nourricière et aménageuse du territoire ». Mais il indique aussi qu’il ne faut pas « opposer les différents types d’agriculture ». Nous regrettons qu’il ne se positionne pas plus clairement, par exemple en proposant rapidement des aides à la diversification et à la conversion en bio, ou en accompagnant ceux qui s’installent dans leurs demandes de subventions, ou en luttant de façon plus drastique contre toutes les pollutions, celles de l’eau en particulier.
Le PAT note aussi que la plupart des exploitations maraîchères vendent leurs productions en circuit court. Mais peu se dirigent vers la restauration collective, car les prix d’achat pratiqués ne sont pas assez rémunérateurs. Il note de plus qu’il n’y a pas assez de partenariats entre les collectivités et les maraîchers pour assurer une distribution constante des produits tout au long de l’année. Ici aussi une politique territoriale peut agir.
Depuis 2018, Chartres Métropole Restauration assure l’ensemble de la chaîne alimentaire : la conception des menus, l’achat des produits, la confection des repas et la livraison. La structure sert majoritairement le monde scolaire, de la crèche au post-bac, les personnes âgées et l’hôpital. Elle fournit 12 000 repas par jour. Son public est donc pour une part captif (par exemple à l’hôpital), pour une autre part précaire (les familles en difficultés), et il faut donc garantir une alimentation conséquente, saine et appétissante. Or, à vouloir « rentabiliser » au maximum la fabrication des repas, Chartres Métropole Restauration fait le choix d’écraser les prix d’achat des denrées, sans diminuer les prix aux familles. Ceci n’est cohérent ni avec les besoins des paysans, ni avec la crise économique qui sévit aujourd’hui.
Entre les politiques libérales de la grande distribution et des grands industriels de la transformation d’un côté, et la conversion vers l’agroécologie de l’autre, les productions agricoles et animales sont écartelées. Nous pensons à Chartres à Gauche qu’une politique d’agglomération soucieuse de l’intérêt général, aujourd’hui et demain, doit engager Chartres Métropole Restauration pour soutenir le juste prix des produits agricoles. Pour que chaque agriculteur « puisse vivre de son travail », et que les besoins alimentaires de tous soient satisfaits, le PAT donne des préconisations : souci de qualité, circuits courts, préservation environnementale. Il faut maintenant passer aux actes, et cela implique des contributions financières.
Jacqueline Marre : jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost : boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune de l'opposition sans étiquette
ADIEU, PETITS COMMERCES DU CENTRE-VILLE
Dans ce magazine, on entend souvent parler des ouvertures de commerces. Photos à l’appui, ils sont célébrés à longueur de pages. Et c’est bien comme cela, parce qu’il faut parler de ces entrepreneurs qui se lancent, qui proposent de nouveaux endroits dans notre ville.
Ici je souhaite avoir une pensée pour ceux qui n’y arrivent plus, qui doivent fermer boutique. Et il y en a beaucoup dans notre centre-ville.
De nombreux commerces ont fermé depuis le début d’année dans notre centre-ville de Chartres : plusieurs cafés, plusieurs boutiques de prêt-à-porter, un salon de thé, une poissonnerie, une pizzeria, un marché bio, plusieurs boutiques de prêt-à-porter, et j’en oublie sans doute…
Mes pensées vont à tous les propriétaires et employés touchés par ces fermetures brutales. Leurs vitrines vont rester vides, souvent de longs mois. Leur triste spectacle s’ajoute à celles de nos galeries commerçantes, aussi tristes que sales.
Les raisons sont nombreuses. Oui, les loyers sont trop chers dans le centre-ville, c’est un fait. La ville aide-t-elle les commerçants sur ce sujet ? Bien au contraire, elle augmente insidieusement les tarifs des terrasses des commerces. Le parking tue le commerce à petit-feu, mais la ville, là encore, s’en lave les mains.
Le résultat, c’est que la zone commerciale de Barjouville n’a jamais été aussi fréquentée, et le centre-ville chartrain aussi déserté. L’offre commerciale, aussi, n’est souvent pas au rendez-vous : la ville n’a pas besoin de davantage d’opticiens ou de restaurants, aussi talentueux ou délicieux soient-ils, mais a une responsabilité d’attirer et de faire durer des commerces variés, de qualité, dans notre centre-ville.
L’argent public ne manque pas pour le commerce de centre-ville. L’Etat donne beaucoup, par le programme Action cœur de ville. La Ville donne…mais son argent va très largement dans le soutien à la très officielle association des Vitrines de Chartres, qui bénéficie d’aides à hauteur de 161 000 € rien que pour cette année.
La Ville peut faire davantage pour sauver les commerces du centre-ville.
Nos commerçants méritent mieux. Notre ville mérite mieux.
Ladislas Vergne : ladislas.vergne@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
UN BON DÉBUT DE PRINTEMPS
Lors du Conseil municipal de mars, nous avons étudié le rapport d’orientation budgétaire de la ville qui prévoit la poursuite des engagements réalisés en début de mandat, le tout dans un contexte d’inflation toujours présent.
Les revenus des collectivités, tels que les taxes et les dotations de l'État, ne croissent pas au même rythme que l’inflation, limitant ainsi la marge de manœuvre budgétaire. Cette situation oblige la ville à prendre des décisions afin d’optimiser les dépenses pour maintenir l'équilibre budgétaire. C’est ce que l’on peut constater dans le rapport d’orientation budgétaire proposé.
Les grands équilibres seront respectés pour 2024.
Dans ce contexte de budget tendu, nous resterons vigilants quant à l’utilisation des dépenses prévues et de l’avancée des projets. Cette vigilance est d'autant plus importante que les marges de manœuvre financières se réduisent, obligeant à des choix difficiles qui peuvent avoir des impacts significatifs sur la qualité des services offerts à la population.
Nous ne manquerons pas également de suivre l’évolution entre ce rapport d’orientation budgétaire et le budget de 2024 qui nous sera présenté dans les prochaines semaines.
Lors du dernier Conseil municipal, nous avons également été amenés à soutenir l’attribution de subventions pour des évènements qui font rayonner notre cité, comme le festival « Les Vieilles Pédales » ou le trophée de France de BMX.
Ce début de printemps marquera le démarrage d’évènements en extérieur qui vont faire vivre notre cité. Nous nous réjouissons de pouvoir profiter avec les Chartrains de ces beaux évènements.
C’est également pour nous l’occasion de remercier toutes les personnes, pour la plupart bénévoles, impliquées dans ces organisations et qui permettent de faire rayonner notre ville de Chartres !
Nous vous souhaitons un bon début de printemps !
Vous souhaitez nous faire part d’une interrogation, d’un problème ou tout simplement échanger avec nous, n’hésitez pas nous contacter par mail aux adresses ci-après :
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Tribune de la majorité
« QUAND ÇA CHANGE, ÇA CHANGE ! »*
C’est décidément le propre des idéologies de fabriquer des dogmes qui finissent en religion profane. Et quand on s’avise d’en contester les postulats fondateurs au vu des réalités, leurs zélateurs se muent en prophètes pour vous condamner d’une phrase définitive : « vous êtes des fous pour aller ainsi contre le sens de l’Histoire ! »
À ce jeu-là, si vous avez aimé les marxistes, vous allez adorer les écolos ! les premiers ont ruiné les pays et les peuples où ils ont exercé le pouvoir. Les chinois d’aujourd’hui devraient d’ailleurs s’inquiéter du « revival » maoïste de leurs gouvernants : les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets...Et s’interroger : est-ce le développement qui produit la liberté ou bien plutôt l’inverse ? Ici, nous sommes en train de redécouvrir que les dogmes, même écologistes, finissent toujours par se fracasser contre les réalités. Ainsi le retour de l’inflation, stimulée par les crises successives sanitaire et ukrainienne, frappe de plein fouet les pseudo-certitudes de la nouvelle religion verte et rouge : si la crainte, dit-on, est le commencement de la sagesse, celle de la fin du mois s’avère plus efficace que celle de la fin du monde.
Comprenons-nous bien : ce retour aux réalités n’interdit pas de gérer l’énergie intelligemment ni d’éviter de gaspiller les richesses de la nature. Le bon sens est décidément la seule idéologie qui vaille.
Et donc le nucléaire est de retour. Cette bonne fée est sûre, décarbonée, et en prime la seule à pouvoir produire l’électricité la moins chère en quantité suffisante et permanente pour les besoins d’une société développée. Que de temps et d’argent perdus ! Que de connaissances gaspillées ! Même les technocrates qui nous dirigent ont fini par comprendre : le tout électrique c’est bien … à condition de produire l’électricité nécessaire. C’est comme le progrès social : avant de répartir la richesse, il faut d’abord la produire.
La récente crise agricole – qui n’est pas terminée – conduit au même retour au réel : le bio, c’est bien mais c’est trop cher pour le consommateur frappé par l’inflation. Même la Commission Européenne a fini par comprendre que les jachères imposées n’étaient plus de saison : la crainte des élections est parfois salutaire... Ses technocrates, et les nôtres aussi, se résignent à supprimer leurs chers contrôles administratifs sur les exploitations de moins de dix hectares, soit les 2/3 des fermes européennes.
L’Allemagne elle-même renonce à encourager la voiture électrique : ce serait condamner sa belle industrie et livrer le marché automobile européen à la concurrence chinoise. Monsieur Tavares, le patron de Peugeot-Citroën, ne dit pas autre chose depuis des mois. Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour comprendre : les voitures électriques sont trop chères, plus chères que les voitures thermiques. Les batteries ne sont pas une découverte révolutionnaire, loin de là. Et il en faut jusqu’à 500 kg dans une seule voiture pour la mener à quelques « petites » centaines de kilomètres. Où est le progrès ? Surtout que nos écolos refusent d’extraire le lithium nécessaire d’une mine en France. Pensez donc, mieux vaut laisser ce dur métier aux mineurs surexploités chinois ou africains. Hypocrites ! Les mêmes d’ailleurs restent muets quand, faute de gaz russe, les européens importent à prix fort le gaz de schiste américain que les Verts dénonçaient il y a peu. Leur amnésie soudaine vaut bien le « greenwashing » des pires capitalistes.
Décidément « quand ça change, ça change ! » Et heureusement ce n’est qu’un début !
*Michel Audiard rappelle cette vérité première par la bouche de Robert Dalban dans le film « Les Tontons flingueurs ».
Les élus de la majorité municipale