Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Novembre 2024
Tribune « Chartres Écologie »
Nous avions prévu de publier dans cette tribune les explications de nos votes lors du CM du 19 septembre (à lire sur le site www.chartresecologie.fr) mais les derniers agissements du maire nous ont obligé.es à changer notre propos pour relayer l’émotion collective provoquée par l’abattage nocturne des 10 robiniers du parvis SUD de la cathédrale (face au Café Bleu), pour laisser place au sarcophage de pierre mais surtout de béton emprisonnant inexorablement les pieds du monument.
Aucun affichage légal n’a été prévu et aucune information n’a été préalablement fournie aux riverain.es dûment réveillé.es vers 4 h 00 du matin, ce qui signe ce saccage institutionnel. En quelques minutes de ce honteux forfait, nous avons tous.tes été volé.es de beaucoup plus qu’une part de notre patrimoine. Nous avons été volé.es de la beauté, de l’ombre et de la fraîcheur que nos arbres, nos frères, nous apportaient, comme du chant des oiseaux qu’ils abritaient. Pour justifier cette décision le maire invoque la sécurité et un diagnostic de juin 2021 (qui d’ailleurs ne les qualifiait pas de dangereux). Nous a-t-il sciemment laissé prendre des risques durant 3 ans ? Connaissant son intransigeance quant à la sécurité (Rigeard, jardins de l’Évêché), nous en doutons…
La vision des souches quelques heures après le crime démontrait qu’une petite moitié des robiniers présentait un cœur creux. C’est un signe de vieillesse mais cela n’est pas une maladie et n’empêche pas un robinier, surtout conduit en trogne, de bien se porter. En effet, tous les fluides vitaux des arbres circulent dans le cambium, situé à l’arrière de l’écorce… En revanche, il existera un vrai danger vital pour les riverain.es et touristes à s’aventurer par temps de canicule autour d’une cathédrale dépourvue du moindre accompagnement végétal ! La ville de Paris l’a bien compris et vient de commencer le chantier de plantation de 160 arbres supplémentaires aux abords immédiats de Notre-Dame…
Le projet de la municipalité chartraine ne prévoit pas de remplacer ces arbres dits malades par de jeunes sujets prêts à relever les défis de l’adaptation climatique pour : peu importe l’asphyxie future, c’est la pureté du dessin et l’uniformité des parasols qui compte !
Selon M. Gorges cette disparition serait compensée par des plantations ailleurs mais c’est un mensonge : les arbres prévus place Morard et dans la cour de l’ancienne école Gérard Philippe ne remplaceront que ceux qui viennent d’y être abattus !
M. le Maire, comme nombre de chartrain.es de résidence ou de cœur, nous vous demandons de modifier vos projets : à la suite des fouilles archéologiques, remplacez in situ dans un sol vivant les arbres abattus et préservez les vénérables sujets qui occupent la limite NORD de l’esplanade. Ne laissez pas à nos enfants l’héritage d’un cimetière tantôt glacé, tantôt brûlant.
Brigitte Cottereau, JeanFrançois Bridet, Olivier Maupu et Sylvie Torre
Courriel : contact@ chartresecologie.fr
Facebook : @chartresecologie
Tribune « Chartres à Gauche »
QUI SÈME LE BÉTON AURA BIENTÔT LA DALLE
L’architecte-paysagiste belge, Bas Smets, va réaménager les abords de Notre-Dame de Paris.
Le projet prévoit de longs couloirs arborés aux abords de la cathédrale pour offrir de l’ombre aux visiteurs en temps de grande chaleur. La façade et les vitraux resteront dégagés et ainsi mis en valeur. Il propose aussi l’écoulement d’une lame d’eau intermittente, et des espaces de pleine terre afin de désimperméabiliser les sols. Pour ce projet un large débat public a eu lieu.
À Chartres, les arbres du parvis sont voués à disparition, et ceux qui étaient devant un des restaurants du portail sud ont été abattus. Pourquoi ? Des raisons « raisonnables » sont invoquées : extension du champ de fouilles archéologiques, remplacement d’infrastructures souterraines abîmées, arbres malades et en fin de vie. Où est la vérité ? Il y a une telle défiance de la part de l’équipe municipale au pouvoir face aux alertes scientifiques qui concernent les dangers climatiques présents et à venir, ainsi qu’aux recommandations données, qu’on peut douter de la validité des arguments.
L’abattage s’est fait la nuit, sans affichage en mairie ni information préalable aux habitants du quartier. Pourquoi une telle précipitation, et dans de telles conditions ? Toute une partie de la population est scandalisée de cette façon de faire : brutale et sans concertation. La commission nationale du patrimoine et de l’architecture a demandé en 2023 que les abords de la cathédrale soient davantage végétalisés, bien plus que sur le projet initial. Y a-t-il eu demande à un paysagiste de s’associer aux architectes pour concilier les nouvelles nécessités urbaines du changement climatique et celles des angles de vue sur le portail royal ? À voir le résultat, il semble bien que non.
Une ville est un ensemble de micro-climats. Le micro-climat des alentours de la cathédrale ne sera pas le même que celui de la place Saint Pierre, de la porte Morard, de l’allée des Petits Clos, ou des abords de la gare, etc. Sont-ils éco-compatibles ? Démolir, raser, bétoniser, vendre de l’espace public aux promoteurs, installer de nouveaux habitants capables de payer des logements très chers, inciter les plus démunis à déménager dans les villes périphériques : est-ce ainsi qu’on construit une agglomération comme un écosystème attentif autant aux transformations climatiques qu’aux injustices économiques ? Non.s les programmes, démagogie dans la communication, distribution budgétaire politiquement très à droite, voilà le résultat de 20 années d’inattention au monde qui vient et aux besoins de la jeunesse.
En suscitant une indignation légitime et bruyante sur des abattages sans explication ni concertation, la majorité municipale noierait-elle le poisson des revendications sociales ? La propagande sur Chartres « Ville Verte » cache autant les dysfonctionnements des îlots de chaleur que les graves problèmes de pauvreté qui existent aujourd’hui dans l’agglomération et la question générale de la qualité de la vie. C’est une catastrophe, à la fois pour le climat et pour l’équilibre démocratique de notre ville.
Jacqueline Marre : jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost : boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune de l'opposition sans étiquette
L’ABATTAGE HONTEUX DES ARBRES DE CHARTRES
Dans la nuit du 2 au 3 octobre dernier, à quatre heures du matin, les dix arbres de la place de notre Cathédrale, qui ornaient la terrasse du Café Bleu, ont été coupés en catimini par la mairie, sans annonce préalable, sans bruit. Honteusement, en somme.
Et il y a de quoi. On nous dit aujourd’hui que ces arbres étaient malades, qu’il fallait les couper. Mais alors, pourquoi ne pas l’annoncer avant ? Pourquoi le faire à quatre heures du matin, sans prévenir personne ? Pourquoi ne pas replanter d’arbres à cet endroit ?
La vérité, c’est qu’à Chartres, la mairie a honte des arbres. À Chartres, on préfère des parvis vides, sans vie, avec des dallages uniformes, d’où rien ne dépasse.
La preuve ? Des arbres disparaissent, du jour au lendemain, du boulevard Patton. De la place Morard. Bientôt de la Courtille. Et que dire des grands arbres autour de la statue de Fulbert, désormais seuls arbres de l’esplanade de la Cathédrale, qui seraient eux aussi condamnés, à en croire le projet de réaménagement ?
Il faut de tout pour faire une Ville. Abattre honteusement, en pleine nuit, des arbres, ce n’est pas une politique. Ce n’est pas ma politique. Une Ville, c’est une harmonie. Un équilibre. Une beauté à préserver.
On ne fait pas une Ville sans ses habitants. On ne fait pas Chartres sans écouter les Chartrains. Parce que Chartres a perdu un peu d’elle-même.
Ladislas Vergne : ladislas.vergne@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
La tribune du mois de novembre ne nous est pas parvenue.
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Tribune de la majorité
PETITE CHRONIQUE DE NOS « DÉSACCORDS DE BRANCHES » AVEC LES VERTS
On peut aimer le vert émeraude, le vert tilleul, le vert pistache. Moins le vert-de-gris ou le vert moisi. Nos Verts à nous se rencontrent rarement dans la nature. Sous forme de raisins peut-être, c’est-à-dire pas très comestibles, pas assez mûrs. Le renard de La Fontaine n’en voudrait pas. Peut-être un renard de ville…
Chez nous, pour le moment ils boudent, s’abstiennent de débattre au Conseil municipal. Soyons clairs : ils n’aiment pas vraiment le débat. Pétris de certitudes, ils vous accordent tout juste le droit d’admettre leurs postulats, ou plutôt leur vérité. Car ils la détiennent, évidemment. Ridiculisés aux élections européennes, ressuscités par Mélenchon aux législatives, ces supplétifs jouent pourtant les chefs de meute. Notre majorité aurait tout juste le droit d’adopter leurs dogmes. Et encore, nous serions toujours considérés comme des convertis de trop fraîche date. Le syndicat des écolos punitifs campe sur son monopole auto-attribué.
Déjà, leurs prédécesseurs étaient du même acabit. En 2005, nous avons inauguré le nouveau visage de la place des Épars. Ils ont hurlé : « trop minéral ! ». Pas assez d’arbres ni de végétation à leur goût. Ils n’avaient même pas pris la peine de constater qu’il n’y avait pas un arbre sur la place d’avant.
Quelques années plus tard, rebelote place du Cygne : des arbres malades, déjà morts pour certains. Leurs racines défonçaient les caves et les réseaux en sous-sol, bousculaient le dallage en surface. Des gens tombaient. Mais ce n’était pas grave à leurs yeux : les totems sont tabous, c’est bien connu ! Les arbres ont été remplacés. Ils ont poussé depuis mais sans nuire. Leur ombre est revenue. Qui en parle encore aujourd’hui ?
L’année dernière encore, nos boutefeux de Sainte-Soline poussent les hauts cris. Pour construire des logements, il faut couper trois marronniers (pas trente ! Trois, comme 1 + 2 !) à la Courtille. Et sur une parcelle privée. Tous les documents sont en règle, l’opération autorisée. Mais non, ils se déchaînent comme si nous allions déforester l’Amazonie. Un an après, recours épuisés et rejetés, la justice administrative autorise l’opération. « L’État de droit », ils l’aiment mais seulement quand il leur donne raison.
Devant la Cathédrale, côté sud, aujourd’hui. Nous avons coupé là quelques robiniers, tous malades sauf un. Nous en replanterons un peu plus loin, autant sinon plus. Et puis ils pousseront. Et comme place du Cygne, leur ombre reviendra.
Entre 2001 et 2022, nous avons planté 4 000 arbres supplémentaires à Chartres, presqu’une forêt ! Nous nous sommes engagés à en planter 1 000 de plus entre 2023 et 2025. À l’automne 2024, l’objectif est déjà dépassé : + 1 250 !
C’est au point que suite à l’année pluvieuse, les Chartrains nous harcèlent aujourd’hui de demandes d’élagage. Halte à la jungle ! Voilà la vérité.
Pendant ce temps, leurs amis supplétifs de la majorité de Madame Hidalgo virent un club de boulistes centenaire des hauts de Montmartre. Pour construire un hôtel de luxe ! Mais là pas un mot ! Pas un cri ! Nada devant ce « tout pour les riches » qui devrait pourtant les révolter. Coïncidence, le même jour, nous inaugurions aux Clos un boulodrome tout neuf, au cœur d’un parc de 4 hectares que nous avons créé sur une zone hier artificialisée…
Alors le syndicat des écolos punitifs devra s’y faire, nos « désaccords de branches » s’enracinent
Les élus de la majorité municipale