Votre mairie – Ses grands projets
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Réaménagement de l'avenue de Verdun
À chaque quartier son identité, ses spécificités, et sa place dans le programme global de développement de la ville. À l'occasion du début des travaux de réaménagement de l'avenue de Verdun, c'est un regard sur le Rechèvres de notre éco-ville que nous vous proposons.
Construit par l'État dans les années 1950 dans l'immédiat après-guerre, au moment où les villes connaissaient un essor à accompagner urgemment, le quartier de Rechèvres 200 constituait un accroissement de la ville dans un modèle résolument différent de ceux qu'elle allait connaître dans les années 1960-1970 à Beaulieu et à la Madeleine. Ici pas de grands ensembles austères, qui consacraient une verticalité nouvelle de la ville moderne, mais un aménagement fait de petites maisons simples et faciles à vivre. Un plan unique pour toutes, des maisons faciles à construire (une maison, un jour) et faciles à vivre, de plain-pied dans un environnement espacé qui laissait à chacun le confort d'un bout de jardin.
C'est cet esprit presque bucolique qui prédisposait sans doute le quartier à une vocation d'éco-quartier. C'était un concept qui fleurissait dans le tout début des années 2000 quand l'urbanisme contemporain se posait des questions existentielles sur lui-même, et se cherchait de la coquetterie ou de la bonne conscience.
À Chartres, ce qui prévalait dès 2001, n'était pas une intention d'écoquartier, mais d'éco-ville. Loin d'un seul quartier qui aurait développé un tempérament durable à force de plantations, d'espaces verts et de bâtiments sobres, l'éco-ville chartraine s'adapte au caractère de chaque quartier. Aux Clos et à la Madeleine, on renouvelle l'habitat en le modernisant et en le desserrant, en rétablissant des espaces de vie, de loisirs, de sports, là où était ancrée la voiture.
Ailleurs, l'éco-ville affirme la préservation du bâti patrimonial et la dissimulation dans des parkings souterrains de la voiture dont la présence en surface ne constitue qu'une entrave aux activités commerçantes, culturelles, commerciales.
Qu'en est-il du quartier de Rechèvres ?
Si les « petites maisons » ont hélas vieilli et n'offrent plus aujourd'hui le confort que chacun est en droit d'en attendre, avec des réhabilitations qui seraient trop exigeantes, la typologie et la morphologie du quartier sont des identités que l'on veille à préserver jalousement. Le programme de renouvellement urbain, défini dès 2008, prévoit de mettre en scène la déclivité des terrains et la vue qu'ils offrent sur la cathédrale, S'ajoute la volonté de conserver une forte présence pavillonnaire là où elle est déjà installée, dans une idée de maintenance de l'esprit bucolique de l'ancienne cité-jardin.
De part et d'autre des espaces publics principaux, l'avenue de la République et le parc du Verger, le quartier reçoit des programmes de logements collectifs de petite et moyenne importances qui apporteront une structure plus urbaine à ce quartier majoritairement pavillonnaire. Cette disposition se fait dans une conception de l'espace public voulue pour répondre aux enjeux de la ville actuelle : une ville facile et agréable à vivre, et qui prenne en compte les besoins environnementaux. Une ville « évoluée » donc, telle qu'elle est déjà aménagée dans une configuration similaire, à la Roseraie toute proche.
Anatomie d'un aménagement durable
Conçu pour proposer la meilleure adéquation entre les enjeux climatiques actuels, les nécessités de la vie en ville, et les besoins spécifiquement chartrains, l'aménagement urbain de la ZAC de Rechèvres se caractérise par plusieurs éléments.
Une voirie repensée
Dessinées selon le modèle de la ville apaisée chartraine, les voies de circulation automobile sont souvent organisées en sens uniques. L'espace libéré par la suppression du double sens permet d'en attribuer davantage aux autres déplacements. Cyclistes et piétons bénéficient ainsi d'espaces dédiés qui sont à la fois plus agréables à fréquenter, et plus sécurisés.
Des aménagements paysagers utiles
Le long des voies de circulations, des noues sont créées. Ces petits fossés peu profonds permettent eux aussi de recueillir et de laisser s'infiltrer les eaux de pluie. Leur répartition d'un côté des rues absorbe les ruissellements en cas de fortes pluies ou de pluies soudaines, et évite les phénomènes de saturation des réseaux d'eau pluviale, donc d'inondation de bâtiment ou de terrains. C'est également la vocation de nombreux espaces paysagers dont s'émaille le futur quartier.
Des aménagements paysagers d'agrément
Les noues ne sont pas des fossés stériles. Généreusement végétalisées de saules et plantes à fleurs, elles constituent une présence paysagère importante dans le quartier. Certes on est en ville, mais dans une ville qui ne se définit pas par ses aplats de bitume. En de nombreux endroits, l'espace public accorde de la place au végétal, sous forme de plantations arbustives, d'alignement ou de bosquets d'arbres.
Plaisante pour le confort du quartier, cette présence végétale constitue une réserve de biodiversité appréciable, due notamment à la variété des essences d'arbres. Laissés de côté les alignements de platanes ou de tilleuls « à la papa », bosquets et alignement de Rechèvres offriront une variété d'essences qui jouera de ses attraits saison après saison, et permettra une meilleure résistance contre les phénomènes d'infestation ou de maladie que les arbres tendent à développer de plus en plus facilement.
Agrément des yeux, agréments d'autres sens aussi : en introduisant cette variété arboricole ou arbustive, et notamment de nombreuses espèces fruitières dans le parc du Verger, cette richesse permettra aussi de réapprendre à se faire plaisir en cueillant, les fruits. À moins de les laisser aux oiseaux ?
Et Rechèvres saura mettre en valeur les plus beaux spécimens de ses arbres qui seront, autant que possible, mis au centre des aménagements. Il s'agit de la dizaine de frênes pleureurs, tilleuls en port libre, érables sycomores que l'on croise ici et là. De même, la cité s'impose de conserver un autre de ses charmes : ses haies de charmilles qui prennent pied tout autour des espaces publics.
On conserve les « petites maisons »
Qu'il serait dommage d'effacer l'histoire charismatique des « petites maisons » de Rechèvres ! Même si celles des années 1950 sont vouées à disparaître (une quarantaine seulement subsiste), du fait de leur vétusté et de leur inadéquation avec nos normes de confort et d'habitabilité actuelles, Rechèvres conservera ce visage pavillonnaire. Une même organisation du quartier résidentiel en raquettes offrira une multitude de courtes impasses privées autour desquelles s'établiront 5 à 10 nouvelles maisons. Le règlement de la ZAC autorise les maisons à étages, mais impose surtout le maintien de jardins arborés. Chaque raquette, conçue comme un petit lieu de vie de voisinage, intégrera un aménagement du paysage avec noues, et des ressources collectives : plateformes de présentation des bacs poubelles, stationnements pour les visiteurs. Outre ces pavillons, Rechèvres prévoit une dizaine de résidences en petit ou moyen collectifs.
Ville durable, ville pour tous
Conforme au programme chartrain, Rechèvres intègre 20 % de logements sociaux. Parce qu'une ville durable c'est aussi une ville où chacun peut trouver sa place et bénéficier des mêmes conditions de vie, qu'il dispose de revenus moindres, ou qu'il soit plus âgé. Cette mixité des populations se construit de façon harmonieuse au fil des programmes de maisons individuelles et des résidences collectives. De même qu'il est donc un quartier parfait pour les familles, Rechèvres réserve des attentions spéciales pour les seniors, auxquels une première résidence partagée est proposée, et qui verra sortir de terre prochainement un Ehpad innovant… à découvrir prochainement.
Et au milieu… un grand verger !
Au cœur du quartier, Rechèvres renoue avec son histoire en ouvrant l'an dernier un parc arboré. Désigné comme le parc du Verger, cet espace de 8 000 m2 dédié à la détente et aux loisirs est lui aussi généreux en arbres fruitiers, buissons nourriciers et plantes aromatiques. Parc de loisirs et de détente, il a vocation à être une destination gourmande, pour les résidents du quartier, humains et animaux. Il tire sa justification de l'histoire du quartier et des jardins vivriers des années 1950 mais aussi, bien au-delà, au domaine d'une ancienne villa gallo-romaine qui y était établie.
Ce parc du verger compte une trentaine de grands arbres, une centaine d'autres sur tiges, et une vingtaine d'autres en cépée. Traversé par une large sente piétonnière et cyclable, il a de quoi offrir aux habitants un bel espace de rencontre et de partages, dans la continuité de la cité Rechèvres 200.
En chiffres
- 20 Hectares le périmètre de la zone d'aménagement concerté de Rechèvres.
- 480 logements programmés110 terrains à bâtir en raquettes.
- 500 m2 la taille moyenne des parcelles pour chaque maison en terrains à bâtir.
- 270 nouveaux arbres, 1 650 arbrisseaux en haies et 6 500 arbustes ont déjà été plantés à Rechèvres dans le cadre de l'aménagement du quartier.
Les travaux de l'avenue de Verdun
L'avenue de Verdun
- Elle adopte une voirie en sens unique ;
- se borde d'un côté (est), d'une noue végétalisée ;
- s'offre de l'autre côté (ouest) une voie cyclable et une contre-allée piétonne ;
- et se distinguera par un alignement remarquable d'arbres dont les tilleuls existants seront côtoyés par des érables, poiriers, chênes, etc.
Pour opérer sa mue, l'un de ses rangs de tilleuls cédera la place à la noue et à ses plantations, l'autre recevra ses nouveaux congénères. Les plantations seront faites à l'automne prochain.
Domaine agricole
Les travaux démarreront avant l'été. Une première intervention sera consacrée à l'enfouissement des réseaux, une deuxième à la réalisation des réaménagements de surface (contre-allée, piste gold, revêtements, mobiliers, plantations, etc.) L'avenue sera livrée au printemps 2025.
Les déviations seront organisées selon les périmètres de travaux, de même que les modifications d'itinéraires de bus et des cars scolaires. Les informations d'évolutions des périmètres de travaux seront faites aux riverains en tant que de besoin.
Actualités sur l'Éco-Ville
Le 23 novembre 2024
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