Votre mairie – Ses grands projets
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Emmanuelle Ferrand : de l'engagement et du concret
Composé de collégiens chartrains volontaires des classes de 4e et de 3e, le Conseil municipal de la Jeunesse est en action depuis le 11 novembre 2022. Tour d'horizon de ses activités multiples avec Emmanuelle Ferrand, la conseillère municipale qui anime toutes ces jeunes volontés.
Comment s'est passée la mise en place de cette instance ?
Le maire la voulait dès 2020, mais le Covid et ses confinements l'ont retardée jusqu'à la fin 2022. Nous avons choisi de composer ce Conseil avec des collégiens nécessairement chartrains, pour respecter la même obligation de résidence qui s'impose à leurs aînés. À cet âge, le jugement commence à se former et la grande majorité des 36 premiers volontaires était souvent déjà engagée dans des associations sportives, musicales, etc. Filles et garçons viennent de tous les quartiers.
Nous avions contacté tous les principaux des collèges dans la ville et informé plus largement via le site internet de la Ville, où les candidats se sont inscrits en ligne. La première réunion a revêtu un caractère assez solennel. L'apprentissage passe par le respect de la fonction d'élu.
Ces conseillers seront 42 cette année (NDLR : le Conseil municipal de Chartres se compose de 39 élus). Nous n'avons pas eu le cœur de refuser ceux qui voulaient continuer, pour mener à bien le projet sur lequel ils avaient travaillé, même lorsqu'ils sont passés en classe de seconde.
Nous leur avons proposé un certain nombre de thèmes de travail. Ils en ont choisi trois : le développement, les projets urbains, la citoyenneté et le devoir de mémoire. Leur exigence : agir concrètement. Pas question pour eux de faire de la figuration.
La première commission s'occupe donc de développement ?
Nous pensions qu'ils allaient s'orienter vers le développement durable, mais ils ont délibérément choisi l'angle social. Ils ont rencontré, puis réalisé des vidéos mises en ligne sur le site de la Ville et des réseaux sociaux, sur des métiers d'agents du public parfois mal perçus ou pas assez considérés : un policier municipal, une dame qui s'occupe d'une cantine scolaire, un chauffeur de bus, une personne qui visite régulièrement les malades ou les personnes âgées. Des professions nécessaires, utiles et qui témoignent aussi d'un engagement.
Cette commission est devenue « développement et solidarité ». Elle va travailler cette année sur deux évènements très différents : l'arrivée de l'Intelligence Artificielle (IA) dans leur vie de jeunes, et le passage de la Flamme olympique à Chartres le 7 juillet prochain. Comment y sensibiliser ceux de leur âge ? Comment les impliquer s'ils le souhaitent ?
La deuxième équipe voulait s'intéresse aux projets urbains ?
Beaucoup d'entre eux sont des sportifs, ils utilisent les nombreux city stades de la ville. Ils en ont fait le tour, un par un. Ils ont noté certaines dégradations, sensibilisé les jeunes utilisateurs au respect du matériel, demandé des réparations au service municipal de maintenance. Un lien s'est créé, tellement que tout s'est terminé par un match de basket entre les agents et les jeunes conseillers. Ils ont voulu agir encore plus concrètement en réalisant euxmêmes des travaux d'entretien, de peinture, etc.
Cette année, certains continueront dans la même voie. D'autres veulent s'emparer du projet de la Ville qui vise à installer un centre culturel et touristique sous l'esplanade de la cathédrale. Il s'agira de collecter et de mettre en forme les demandes de leur génération face à pareil projet d'équipement. Un travail de réflexion, où ils pourront apporter leur diversité d'origines sociales et leur style personnel, également très varié.
Nous en arrivons à la commission citoyenneté et devoir de mémoire…
Au vu de leur âge, nous avons été un peu surpris de ce choix. Mais leur engagement a été intense. Malgré l'emploi du temps des uns et des autres, il y en a toujours eu entre cinq et dix présents aux cérémonies patriotiques. Ils ont découvert aussi qu'il existait un Chemin de Mémoire à Chartres. Techniquement bien balisé, mais qui ne leur parlait pas. Sur chaque emplacement, ils vont donc apposer un flash code qui renvoie à des vidéos qui parlent à leur génération, et qui sont publiées sur le site internet de la Ville.
Une équipe, composée uniquement de volontaires féminines, travaille à l'édification d'une stèle dédiée aux victimes civiles des attentats terroristes. Elle sera installée sur la butte des Charbonniers. Les conseillers ont même dessiné un avant-projet, qu'ils ont ensuite affiné avec la direction de la Communication de la Ville, avant de solliciter plusieurs ateliers de maîtres-verriers pour sa réalisation. Les ateliers Loire ont répondu à cet appel. Mise en place prévue fin mars !